Un bleuet loin du fjord

Sunday, August 26, 2007

Chez Ashton par K.O. en trois secondes

(English below)

Vous excuserez mon style un tantinet télégraphique parfois.

On a tout plein de tomates maintenant, à tel point qu'on en donne. On s'est fait deux tartes à la tomate depuis. Voici quelques photos:


Deux semaines après notre dernier voyage, ayant enfin des vacances après des siècles de dur labeur à enseigner, on est retourné à Montréal, en char cette fois-ci. Trajet long et plate, comme d'habitude, avec un peu d'inévitable trafic à Toronto... On avait pas le goût de faire la bouffe pour souper, alors on s'est dit qu'on irait à la Banquise, qui fait supposément la meilleure poutine à Montréal. Notre but était de comparer avec la meilleure poutine à Québec (et possiblement du Québec, et par extension, du monde, parce qu'on parle du plat de resto-pouce national), la poutine de Chez Ashton. Parce que le dessert allait avoir lieu chez mon petit frère, on a pris une commande pour emporter (erreur fatale?): une poutine classique pour ma blonde, et une galvaude pour moi. Ça nous a pris trois secondes pour déclarer un vainqueur dans notre dégustation. De toute évidence, La Banquise n'a de réputation que parce que les ivrognes y vont après avoir fait la tournée des bars et qu'ils ne goûtent pas grand chose et ne s'en souvienne plus après. Les frites étaient brûlées, la sauce quelconque, et les grains de fromage bien trop gros et trop caoutchouc pour être digne du nom de fromage en crottes. Dans ma galvaude, le poulet était si sec qu'il goûtait le carton, et en plus, impardonnable sacrilège, il y avait des os dans la galvaude... Conclusion: cherchez pas de poutine à Montréal, ça vaut pas la peine (exception faite de la poutine foie gras du Pied de Cochon, mais ça compte pas comme du vrai fast food). Les touristes qui pensent en trouver se font fourrer presqu'autant que les pauvres caves qui achètent du "sirop d'érable" à l'aéroport Pearson à Toronto. Mais ça j'y reviendrai plus tard... Anyway, comme dans le titre, Chez Ashton, vainqueur par K.O. de la meilleure poutine au Québec, du moins jusqu'à ce que j'aille faire un tour à Beaupré où il y aurait un gargotte qui fait, semble-t-il, une poutine encore meilleure.

Parce qu'on n'avait pas pu en acheter la dernière fois et que c'était notre dernière chance cette année, on a acheté des bleuets au chocolat des Pères Trappistes dans la petite chocolaterie rue Saint-Denis juste en dessous de Mont-Royal: ils étaient chers (12,50$ plus taxes) mais a quel point indispensables. Passez un mois d'août sans chocolat au bleuets des Pères Trappistes, c'est comme passer un Noël sans neige et sans sapin. Autre bouffe indispensable lorsqu'on est à Montréal: du vrai pain. Cette fois-ci, on a laissé tomber Première Moisson et on a marché un peu plus pour se rendre au Fromentier (pas le petit de Fabien, qui est devenu Autour d'un pain qui n'existe plus non plus), qui fait le meilleur pain à Montréal (et possiblement, par extension, en Amérique du Nord, vu que les New Yorkais aiment importer leurs pains directement de France...). Leurs miches dodues, d'une simplicité désarmante, à elles seules sont à des lunes du meileur pain qu'on puisse trouver en Ontario (et on le sent tout de suite, parce que le pain ontarien n'a pas d'odeur, alors que, pour "paraphraser" Pinard, l'odeur du bon pain est pratiquement suffisante pour se sustenter).

Encore une fois, notre horaire était chargé. On est allé voir Vanessa et Stephen à leur nouvel appart dans NDG (toujours plus à l'ouest). On est allé mangé coréen dans un restaurant qui m'a donné une très forte impression de déjà vu. Pis on a acheté des munchkins chez Dunkin Donuts (l'un des rares qui existe encore dans le plus meilleur pays du monde).

Fallait par la suite allé manger chez Reubens et passer par McGill le lendemain, voir Felix et David. Le smoked meat de Reubens est cependant trop salé et saumuré (un peu jello). Ce n'est pas chez Schwartz, où on n'a pas eu le temps d'aller (et notre stock d'épices s'effrite), mais il faudra essayer le smoked meat Jarry (paraît que c'est bon).

On a visité le frère et la soeur de ma blonde aussi, pour souper avec ses cousins et sa parenté de Hong Kong. C'est au dessert que le cousin de ma blonde m'a donné une raison valable, officielle et authentique pour haïr Toronto. Il avait acheté une tarte aux pommes sans épices, et j'ai fait la remarque qu'on n'en trouve pas en Ontario. Il a dit alors qu'il y en a tout le temps à Toronto, et qu'ils ont toujours des fraises locales là alors que dans un coin fermier comme Waterloo, c'est fini depuis des lunes. Il se trouve que Toronto siphonne toute la bonne bouffe qui puisse être en Ontario. De quoi me mettre en tabarnac... Anyway, on a écouté de la télé satellite, y compris Fort Boyard version France, avec ses nombreuses prises de vue des décolletés des participantes (ah, les caméramans français). Ensuite, avec un certain retard (fallait acheter un vraie caméra avant de partir pour l'Angleterre), on s'est rendu chez David pour finir la quantité de vin qui restait de l'autre fois (intouchée depuis parce que le principal interessé était à Moscou, à la vodka). Parmi les sujets de conversation, Chez Ashton, et la soeur de David a reconnu la supériorité de la chaîne de la Vieille Capitale (elle préfère la Dulton avec saucisse, chacun a son goût).

Je crois qu ça couvre le vendredi. Samedi matin, on allait voir les copines de ma blonde dans le coin du métro Atwater (fallait utiliser uniquement la ligne orange parce que Maisonneuve s'était affaissé la veille; on est pas mal sur d'y avoir vu Celeste qu'on a pas vue depuis des siècles mais ma blonde était trop gênée pour aller la voir), et déjeûner dans un buffet indien. C'est inhabituel pour commencer la journée mais ça ce mange. Cependant il y avait des os dans le poulet supposément désossé... câlice, y sont-tu partenaires avec la Banquise?

Dimanche, on a fait des achats judicieux (bagels, pains, cretons) avant de repartir pour Waterloo. Le voyage a commencé relativement bien, jusqu'à ce qu'on frappe un maudit trafic passé Trenton, causé par "procession funéraire" sur la 401: les deux soldats de Valcartier morts en Afghanistan sont transportés de la base de Trenton à Toronto... pour une autopsie. Qui est le cave qui a eu cette merveilleuse idée? Créer un bouchon monstre sur plus de cent kilomètres sur l'autoroute la plus achalandée du Canada, pour deux pauvres types dont la cause de décès est des plus évidentes. Et il ne s'agit même pas d'un enterrement (j'imagine que ça, ça devrait être à Valcartier)...

Anyway, prochain billet sur ce blogue, le voyage en Angleterre (les photos sont sur Facebook, pour les ceusses qui ont un compte).

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Please forgive my telegraphic style, as it's been a while.

We had tons of tomatoes, and we had to give some away. But now the plants are slowly dying as the weather has been chillier than the plants can handle. But back in late August we made some tomato pies (tart?), as you can see on the pictures above.

So two weeks after our extra cheap trip to Montreal, we went back, by Rav4 this time, after centuries of hard work teaching and marking... Anywho, the drive was long and boring, with traffic jams around Toronto, as usual. When we finally got there, we didn't feel like making supper, so we decided to get some take-out at the Banquise, which supposedly has the best poutine in Montreal. Our goal was of course, to compare with Chez Ashton, which has the best poutine in Québec (city), and so, to the best of our knowledge, by extension, in the province and therefore in the world. Our order: one classical poutine and a galvaude (Ashton's galvaude being, again, the best galvaude known to us). It took us three seconds to declare the winner in this contest. It quickly became obvious that La Banquise's reputation is purely due to the fact that it's open 24 hours and drunken people, completely incapable of tasting at that point, or remembering anything the next day, just flock to eat there after their favorite bar's closing time. The fries were burnt, the cheese curds were too big and way too rubbery, and the sauce was "meh". But, to add insult to injury, the chicken in my galvaude was extremely dry, like cardboard, and there were huge pieces of bones, as well as insidious little pieces that you don't see until you bite into meat which you're forced to spit out immediately... Conclusion: don't bother looking for poutine in Montreal, it's not worth it (with the exception of Martin Picard's foie gras poutine at Au pied de cochon, but that's doesn't count because it's not real fast food). So, as the title says, Chez Ashton has the best poutine in the whole province (so best in the world), that is, until we get to visit Beaupré, as there is supposedly a little whole in the wall place that is reputed to have even better poutine than Ashton's...

As it was our last chance, we went to buy chocolate covered blueberries at that little chocolate shope thing on Saint-Denis just below Mont-Royal. We only bought a box as it was really expensive ($12.50 plus taxes), but still worth it, as going through August without Trappist-made chocolate covered blueberries (the only kind) is like having Christmas without snow and a Christmas tree. Other food that we had to buy in Montreal: real bread. This time we avoided Première Moisson and went to the (superior) Fromentier (not Fabien's "little one", which became Autour d'un pain and is now also out of business). Fromentier makes the best bread in Montreal, and by extension, possibly North America (as rich New Yorkers like to import fresh bread daily directly from France). Even their simple Dodue is a billion times better than anything that can be found in Ontario. You can smell it right away (to paraphrase Daniel Pinard, the smell of good bread is enough for a meal; Ontarian bread, even the best, has no smell at all).

Like last time, we had a busy schedule. We had to visit Lil' V and Stephen in their new apartment (in NDG, ever more to the West, my guess is by the time Lil V retires, she'll be living in Victoria BC). We suppered at a korean place that felt really familiar, though I can't recall ever visiting it. Then we bought Munchkins at one of the last Dunkin' Donuts in this country.

Next day, more food: a visit to Reuben's (and McGill) to see Felix and David. We had smoked meat, which was too salty and too squishy (a tad on the jello side of consistency). Unfortunately, we didn't have the time to go to Schwartz, again, and our spice reserves are getting dangerously low. But, apparently, we'll have to try Jarry's smoked meat one day...

Anywho, there were more people to see, including my better half's siblings, cousins and distant relatives from Hong Kong. We had supper at my girlfriend's sister's place, and there I got a genuine, official and authentic reason to hate Toronto. You see, dessert was apple pie, without cinnamon, of the purchased kind. I pointed out to the cousins that we can't find that stuff in Ontario, to which I was replied that it's always available in Toronto, and so are local strawberries still. Essentially, Toronto gets (claims, steals...) all the best food from Ontario, leaving the rest of the province with crummier stuff, and forcing food producing regions to import shitty plastic strawberries all the way from California... Toronto's suburbs, of couse, also forever expand into what was (and should still be) among the best farmland in Canada's wang (the Ontarian so-called peninsula). After supper (and some satellite TV watching, like Fort Boyard, French versions, with the boobage, shall I say), we went to buy a digital camera as we needed one before leaving for England. So we were a bit late for David's wine and cheese (the wines were leftover from last time, he hadn't drank them as he had gone to Moscow since and had industrial quantities of vodka there). Among the subjects of conversation: poutine, and David's sister recognized Ashton's supremacy in the matter (she likes the Dulton with sausage in particular, I guess I'll try it next time).

I think that covers Friday. On Saturday, we had to see my girlfriend's friends at an Indian place for brunch. It was near Atwater metro but we had to take the Orange line as the Green one was closed due to Maisonneuve sinking and threatening collapse on the metro system. We're pretty sure we saw Celeste there (for the first time in years), but we were too shy to go and say hi... Indian buffet provides a different kind of first meal for the day but is still edible. Well, except that the boneless chicken had bones in it. I guess the place is owned by the same people who own La Banquise...

On Sunday we had to drive back to Waterloo, but before, we bought some desperately needed things (bread, bagels, cretons). The trip started OK, then we hit slow, then stop and go traffic just passed Trenton. The cause: a "funeral procession" for two soldiers killed in Afghanistan on the 401. From Trenton to Toronto, for a freaking autopsy! Who's the genius who thought of that? Two poor souls from Valcartier, going to a morgue in Toronto to establish the cause of death (road-side bomb, really hard to ascertain I'm sure), blocking traffic on the busiest highway in the country for over 100 kilometres, not even to get a proper burial. What a retarded way to try to instill patriotism and support for military action in a foreign country...

Anyway, next post on this blog will be about our trip to England. Stay tuned (sorry, pictures are on Facebook, you need an account).

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Return trip Kitchener-Montreal for 96 bucks

(Ce billet est exclusivement en anglais parce que c'est la traduction du billet d'en dessous)

Sorry if I haven't written in a while but I've been busy reading Harry Potter and the Deathly Hallows, (which I've finished weeks ago now). And I graded 26 bloody team projects, 91 exams, went back to Montreal, then to England, and now just got back from Toronto... Anywho, back to my second most recent trip back to civilization.

My better half and I went to Montreal back for the 3 day week-end of August (that's an Ontario, well, most of Canada except for Quebec, Newfoundland und Labrador and the Yukon, thing). We had to take the train because we had gotten free tickets and other reduced fair coupons back during our Chinese New Year trip to Toronto, and those nifty savings were about to expire. It should have cost us the price on two one way trips from Montreal to Kitchener, minus 8.50, but the clerk being slightly confused by our super secret gift/sorry VIA screwed up certificates, and we ended paying $96, less than 2 one way trips from Montreal to Toronto at their cheapest. Thank you VIA, your service is good, even if your trains are slow (compared to, say, Virgin Trains, which I've never taken because I'm not a virgin). Take the train people, it's cheap and environmentally friendlier than most other options.

We did the Kitchener-Toronto part of the trip on the Friday evening because there's only three such trains per day at most, two of them in the morning and my girlfriend had to work that day. So we took the Montreal train from Toronto on Saturday morning, and even though we arrived over 40 minutes ahead of time, there was a gigantic lineup for the train (and no assigned seats). Despite this, we got to Montreal on time (well, within 10-15 minutes of the scheduled arrival time, which is the best one can hope for here). First thing advertized right out of the metro: "fraises du Québec" (that means "Québec strawberries" for the illiterate). What was I saying the other day? (actually, in my next post you'll learn one very legitimate reason for all of Ontario to hate Toronto, very much related to this).

We had to squat at my younger bro's place for the week-end as my parents had lended my apartment to friends of the family (for a weekend away from the kids). We didn't have much time to say "Hi" though, with a tight schedule, we had to run to the corner of Berri and Sainte-Catherine to see my soulmate's bro (sorry I'm already running out of synonyms for girlfriend), while continually averting our eyes from the Divers-Cité crowd (really, little old lady tourists and gays wearing nothing but short shorts aren't the kinds of things I like to look at). Then we had to buy wine and cheese for a wine and cheese at a certain airy russian's place. There weren't many cheese shops around so I settled for a Pain Doré bakery and bought a Charles VII camembert at a hefty price (and half a dozen croissants, not to look like a complete idiot, while my poor honey had to wait at the corner because stupid security wouldn't let her on the homo-fest (not "fesses") site because of the wine bottle we had just purchased).

As my girlfriend's feet were hurting from all the walking we had done, we went to our friendly muscovite's place ahead of schedule for a much needed rest. It's a good thing they have elevators, because 19 floors (well, 18, as for some unknown reason, floor number 13 doesn't exist) to walk up is a lot. We spent the evening there. On the menu: wine (lots of it), cheeses, grapes (really good blacks ones), more wine (we finished the evening with cognac, well, really some fancy Armenian brandy) and lots of talking with people we hadn't seen in a long time: Uri (aka Big Pu) who had spent the last 3 years in Japan teaching English to kids there (which I presume don't have huge saucer eyes and aren't as cuddly or kawaii as the anime ones), and Bogdan, who is getting tired of Nashville where he's been doing his PhD for the last n (3?) years, and whose girlfriend just went to Japan to teach English to Japanese kids... Guess what the main subject of the conversation was!

On Sunday, we went to lunch with my girlfriend's siblings. Everyone was thinking Korean BBQ, but no-one could remember where/if there existed a Korean BBQ place that was open for lunch on Sunday, so we ended up in NDG, at a place called Bofinger instead. It was BBQ, but of the not-Korean kind. Not too bad, but the chicken was a bit dry and the cole slaw kind of soggy and, well, for lack of a better word, bad. It's just no substitute for bulgogi beef. Later, we had a BBQ supper of hot dogs and steak, then some salad to unclog our arteries...

On Monday morning, we wanted to go to Schwartz's but it was raining cats and dogs so we stayed home and made Chef Ramsay's scrambled eggs, then stocked up on bagels, bread, cretons (the usual) and rillettes before heading back to the train station, stopping by McGill to see my supervisor and Marco (not the Rhodes Scholar we know, but an equally brilliant Governor General's (Clarkson) Silver medallist who's now at Johns Hopkins). We wanted to buy the Pères Trappiste's chocolate covered blueberries on the way but the little chocolaterie belge close to the train station had just sold its last two box a couple of minutes prior to our arrival (at the Montreal price of $12.95, you can get them for half as much in fucking Ultramar's in Chicout). The lineup was even more monstrous this time, but seats were assigned so it didn't make a difference. But damn is the Toronto-Kitchener train ride long...

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Wednesday, August 15, 2007

Aller-retour Kitchener-Montréal à 96 piasses...

(English below)

'Scusez si ça m'a pris du temps à écrire, mais j'étais très occupé avec Harry Potter et ses reliques de la mort, le dernier tome de la série. Ça m'a pris grosso modo trois soirées (douze heures) à lire ce livre après tout le monde. Et je suis encore plus occupé avec mes corrections d'horribles projets et encore plus horribles examens de mes étudiants. OK, ils ne sont pas tous horribles mais ça reste une torture à corriger.

Ma douce moitié et moi sommes allés à Montréal pour la fin de semaine de trois jour du mois d'août (qui, selon le calendrier de petit frère, est partout au Canada sauf chez les newfies, au Yukon et au Québec). Il fallait prendre le train à cause des rabais obtenus lors de la grève du CN/nouvel an chinois qui expiraient bientôt. Mais le bonhomme de VIA semble avoir été quelque peu confusé par nos merveilleux coupons quasi-secrets. Les billets auraient dû coûter le pris de deux retours Montréal-Kitchener plus deux allers Kitchener-Toronto moins 8,50$ de rabais par personne. Mais la facture fut de 96 dollars, taxes incluses, soit moins que deux billets Montréal-Toronto moins 17$. Prenez le train, ça vaut la peine!

On a fait le trajet Kitchener-Toronto tard le vendredi (il n'y a qu'un train vers Toronto le soir), alors il fallait faire Toronto-Montréal le samedi matin, avec une file monstre déjà une demi-heure avant le départ. Mais le train est arrivé à temps (bon, 10-15 minutes de retard c'est normal en Amérique du Nord, en Europe, ça serait probablement considéré comme une éternité). Première chose aperçue à la sortie du métro, sur le petit tableau du marché Mont-Royal: "fraises du Québec". Quessé que je disais l'autre jour?

À Montréal, on a dû logé chez mon petit frère (mon frangin comme dirait Jean-Roch, prof de sciences physiques de secondaire 4, mais à l'époque c'était en référence à mon autre frérot), parce que l'appart habituel était prêté à des amis de l'autre frère (et de la famille, qui plus est, il s'agit d'un cousin ou neveu de notre "matante" qui est en fait l'ancienne secrétaire en comptabilité de ma mère...). On avait l'horaire chargé, alors on s'est pointé dans le coin de Berri et Sainte-Catherine pour Divers/Cité ou autre festival fefi du genre ('scusez le péjoratif, mais c'est uniquement pour défendre le parlé de chez nous, parce que y'a juste les fefis qui disent "fifi"), histoire de dire bonjour au frangin de ma blonde qui travaillait dans un kiosque là-bas. Mais on devait aussi acheter vin et fromage pour la soirée chez un certain russe aéré, et il n'y a pas beaucoup de fromageries dans le coin, alors j'ai dû acheter un Charles VII (un camembert au lait cru pour les incultes) au gros prix dans un Pain Doré du coin (et une demi-douzaine de croissants pour pas avoir l'air trop cave), pendant que ma blonde m'attendait au coin à cause de la maudite sécurité de mon cul qui empêche le monde honnête d'aller dans les rues fermées par des festivals quand on a des bouteilles de verre ou de l'alcool dans son sac.

Ensuite, les pieds de ma blonde étant en compote à cause de ses nouvelles sandales, on s'est rendu directement, un peu plus tôt, chez notre cher ami moscovite. On a passé la soirée là (il habite au 19ième étage d'un édifice qui s'appelle le Tadoussac, pas loin d'une autre tour à logement qui porte le nom du Saguenay, comme la rivière, le fjord, la région, le boulevard, et cette agglomération fusionnée dont je refuse d'utiliser le nom officiel). Au menu, vins, fromages, raisins noirs (délicieux d'ailleurs) et encore du vin (on a fini la soirée avec du cognac qui cogne: un brandy arménien de qualité), et du placotage avec des amis qu'on a pas vus depuis longtemps: Uri (techniquement, ça se prononce "ouri", et non pas, "youri" ou "yuri"*, bien qu'il s'en contrecrisse) qui a passé les trois dernières années au Japon à y enseigner l'anglais, et Bogdan**, qui semble s'écoeurer de Nashville où il fait son doc et dont la blonde vient tout juste d'aller au Japon pour enseigner l'anglais aux petits Japonais et petites Japonaises (c'est pas des blagues, ils ne sont pas grands). Devinez quel fut le principal sujet de discussion...

Dimanche, on a dîné avec le frère et la soeur de ma blonde. On voulait du barbecue coréen mais les coordonnées d'un restaurant de barbecue coréen ouvert le dimanche midi semblaient échapper à tout le monde, alors on s'est ramassé chez "Bofinger" dans Notre-Dame-de-Grâce, un restaurant style BBQ plus américain un petit peu (pas mal) à la place. C'était pas si pire, mais un poulet BBQ un peu sec et sans sauce avec une "cole slaw" mollasse ça vaut pas un bon boeuf bulgogi... Plus tard, on a soupé au BBQ aussi (hot dogs (ou hot doïs si vous êtes des colons de voisins d'en arrière à Chicout) et steaks, puis salade, pas sur BBQ celle-là, histoire de se débloquer les artères, pour mieux les rebloquer avec des brownies maisons).

Lundi matin, on voulait passer par Chez Schwartz mais il pleuvait des hallebardes, alors on est resté à l'appart déjeuner aux oeufs brouillés du chef Gordon Ramsay. On a fait le plein de bagels, de pain, de cretons et de rillette de canard avant de repartir, en passant par McGill dire bonjour à mon superviseur (et Marco, pas le Rhodes Scholar mais un médaillé du gouverneur (Clarkson dans son cas), maintenant à Johns Hopkins). On voulait s'acheter du chocolat aux bleuets des Pères Trappistes (au prix montréalais prohibitif de 12.95$ la boîte) en se rendant à la gare, mais la chocolaterie venait de vendre ses deux dernières boîtes (même à ce prix-là). Il y avait une autre file monstrueuse, mais les places étaient assignées alors ça changeait rien d'être à l'autre bout de la gare. Mais maudit que le chemin entre Toronto et Kitchener est long le soir.
*Puisqu'il est allé au pays du soleil levant, il faudrait mentionner que yuri, en japonais, réfère a l'équivalent féminin du yaoi, c'est donc un peu moins pire pour la santé mentale. Les otakus savent de quoi je parle. Je ne suis pas un otaku.
**Pour les ceusses qui le savent pas, c'est un (nom) Roumain. Le contingent bulgare faisait défaut cette fois-ci.

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OK, it's late and I'm tired from marking horrible exams. I'll make the English post later.

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