Un bleuet loin du fjord

Monday, March 03, 2008

Encore photos et pains!

Une dizaine de pains à hamburger fait maison.
Ten homemade hamburger buns


Le reste de la treizaine, sous forme de hamburger (ou "hambeggueur", comme disent certains).
The rest of the baker's dozen, in hamburger form


Maudit que c'est meilleur au goût et plus nutritif (il y a un tiers de farine de blé entier) que la stuff plein de sucre et d'artificiel qu'y vendent à l'épicerie.
Fuck, it's so much tastier and more nutritious (a third of the flour is whole wheat) than the sugar and artificial filled buns from the grocery (sometimes it feels more like grossery) store.

Et ne vous inquiétez pas, je vais limiter cette formule bilingue alternative à mes billets photographiques avec peu de texte et plus de photos.
Are you tired of this alternating bilinguism? I'll keep it for short posts with lots of pictures. Sort of.

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Sunday, August 26, 2007

Chez Ashton par K.O. en trois secondes

(English below)

Vous excuserez mon style un tantinet télégraphique parfois.

On a tout plein de tomates maintenant, à tel point qu'on en donne. On s'est fait deux tartes à la tomate depuis. Voici quelques photos:


Deux semaines après notre dernier voyage, ayant enfin des vacances après des siècles de dur labeur à enseigner, on est retourné à Montréal, en char cette fois-ci. Trajet long et plate, comme d'habitude, avec un peu d'inévitable trafic à Toronto... On avait pas le goût de faire la bouffe pour souper, alors on s'est dit qu'on irait à la Banquise, qui fait supposément la meilleure poutine à Montréal. Notre but était de comparer avec la meilleure poutine à Québec (et possiblement du Québec, et par extension, du monde, parce qu'on parle du plat de resto-pouce national), la poutine de Chez Ashton. Parce que le dessert allait avoir lieu chez mon petit frère, on a pris une commande pour emporter (erreur fatale?): une poutine classique pour ma blonde, et une galvaude pour moi. Ça nous a pris trois secondes pour déclarer un vainqueur dans notre dégustation. De toute évidence, La Banquise n'a de réputation que parce que les ivrognes y vont après avoir fait la tournée des bars et qu'ils ne goûtent pas grand chose et ne s'en souvienne plus après. Les frites étaient brûlées, la sauce quelconque, et les grains de fromage bien trop gros et trop caoutchouc pour être digne du nom de fromage en crottes. Dans ma galvaude, le poulet était si sec qu'il goûtait le carton, et en plus, impardonnable sacrilège, il y avait des os dans la galvaude... Conclusion: cherchez pas de poutine à Montréal, ça vaut pas la peine (exception faite de la poutine foie gras du Pied de Cochon, mais ça compte pas comme du vrai fast food). Les touristes qui pensent en trouver se font fourrer presqu'autant que les pauvres caves qui achètent du "sirop d'érable" à l'aéroport Pearson à Toronto. Mais ça j'y reviendrai plus tard... Anyway, comme dans le titre, Chez Ashton, vainqueur par K.O. de la meilleure poutine au Québec, du moins jusqu'à ce que j'aille faire un tour à Beaupré où il y aurait un gargotte qui fait, semble-t-il, une poutine encore meilleure.

Parce qu'on n'avait pas pu en acheter la dernière fois et que c'était notre dernière chance cette année, on a acheté des bleuets au chocolat des Pères Trappistes dans la petite chocolaterie rue Saint-Denis juste en dessous de Mont-Royal: ils étaient chers (12,50$ plus taxes) mais a quel point indispensables. Passez un mois d'août sans chocolat au bleuets des Pères Trappistes, c'est comme passer un Noël sans neige et sans sapin. Autre bouffe indispensable lorsqu'on est à Montréal: du vrai pain. Cette fois-ci, on a laissé tomber Première Moisson et on a marché un peu plus pour se rendre au Fromentier (pas le petit de Fabien, qui est devenu Autour d'un pain qui n'existe plus non plus), qui fait le meilleur pain à Montréal (et possiblement, par extension, en Amérique du Nord, vu que les New Yorkais aiment importer leurs pains directement de France...). Leurs miches dodues, d'une simplicité désarmante, à elles seules sont à des lunes du meileur pain qu'on puisse trouver en Ontario (et on le sent tout de suite, parce que le pain ontarien n'a pas d'odeur, alors que, pour "paraphraser" Pinard, l'odeur du bon pain est pratiquement suffisante pour se sustenter).

Encore une fois, notre horaire était chargé. On est allé voir Vanessa et Stephen à leur nouvel appart dans NDG (toujours plus à l'ouest). On est allé mangé coréen dans un restaurant qui m'a donné une très forte impression de déjà vu. Pis on a acheté des munchkins chez Dunkin Donuts (l'un des rares qui existe encore dans le plus meilleur pays du monde).

Fallait par la suite allé manger chez Reubens et passer par McGill le lendemain, voir Felix et David. Le smoked meat de Reubens est cependant trop salé et saumuré (un peu jello). Ce n'est pas chez Schwartz, où on n'a pas eu le temps d'aller (et notre stock d'épices s'effrite), mais il faudra essayer le smoked meat Jarry (paraît que c'est bon).

On a visité le frère et la soeur de ma blonde aussi, pour souper avec ses cousins et sa parenté de Hong Kong. C'est au dessert que le cousin de ma blonde m'a donné une raison valable, officielle et authentique pour haïr Toronto. Il avait acheté une tarte aux pommes sans épices, et j'ai fait la remarque qu'on n'en trouve pas en Ontario. Il a dit alors qu'il y en a tout le temps à Toronto, et qu'ils ont toujours des fraises locales là alors que dans un coin fermier comme Waterloo, c'est fini depuis des lunes. Il se trouve que Toronto siphonne toute la bonne bouffe qui puisse être en Ontario. De quoi me mettre en tabarnac... Anyway, on a écouté de la télé satellite, y compris Fort Boyard version France, avec ses nombreuses prises de vue des décolletés des participantes (ah, les caméramans français). Ensuite, avec un certain retard (fallait acheter un vraie caméra avant de partir pour l'Angleterre), on s'est rendu chez David pour finir la quantité de vin qui restait de l'autre fois (intouchée depuis parce que le principal interessé était à Moscou, à la vodka). Parmi les sujets de conversation, Chez Ashton, et la soeur de David a reconnu la supériorité de la chaîne de la Vieille Capitale (elle préfère la Dulton avec saucisse, chacun a son goût).

Je crois qu ça couvre le vendredi. Samedi matin, on allait voir les copines de ma blonde dans le coin du métro Atwater (fallait utiliser uniquement la ligne orange parce que Maisonneuve s'était affaissé la veille; on est pas mal sur d'y avoir vu Celeste qu'on a pas vue depuis des siècles mais ma blonde était trop gênée pour aller la voir), et déjeûner dans un buffet indien. C'est inhabituel pour commencer la journée mais ça ce mange. Cependant il y avait des os dans le poulet supposément désossé... câlice, y sont-tu partenaires avec la Banquise?

Dimanche, on a fait des achats judicieux (bagels, pains, cretons) avant de repartir pour Waterloo. Le voyage a commencé relativement bien, jusqu'à ce qu'on frappe un maudit trafic passé Trenton, causé par "procession funéraire" sur la 401: les deux soldats de Valcartier morts en Afghanistan sont transportés de la base de Trenton à Toronto... pour une autopsie. Qui est le cave qui a eu cette merveilleuse idée? Créer un bouchon monstre sur plus de cent kilomètres sur l'autoroute la plus achalandée du Canada, pour deux pauvres types dont la cause de décès est des plus évidentes. Et il ne s'agit même pas d'un enterrement (j'imagine que ça, ça devrait être à Valcartier)...

Anyway, prochain billet sur ce blogue, le voyage en Angleterre (les photos sont sur Facebook, pour les ceusses qui ont un compte).

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Please forgive my telegraphic style, as it's been a while.

We had tons of tomatoes, and we had to give some away. But now the plants are slowly dying as the weather has been chillier than the plants can handle. But back in late August we made some tomato pies (tart?), as you can see on the pictures above.

So two weeks after our extra cheap trip to Montreal, we went back, by Rav4 this time, after centuries of hard work teaching and marking... Anywho, the drive was long and boring, with traffic jams around Toronto, as usual. When we finally got there, we didn't feel like making supper, so we decided to get some take-out at the Banquise, which supposedly has the best poutine in Montreal. Our goal was of course, to compare with Chez Ashton, which has the best poutine in Québec (city), and so, to the best of our knowledge, by extension, in the province and therefore in the world. Our order: one classical poutine and a galvaude (Ashton's galvaude being, again, the best galvaude known to us). It took us three seconds to declare the winner in this contest. It quickly became obvious that La Banquise's reputation is purely due to the fact that it's open 24 hours and drunken people, completely incapable of tasting at that point, or remembering anything the next day, just flock to eat there after their favorite bar's closing time. The fries were burnt, the cheese curds were too big and way too rubbery, and the sauce was "meh". But, to add insult to injury, the chicken in my galvaude was extremely dry, like cardboard, and there were huge pieces of bones, as well as insidious little pieces that you don't see until you bite into meat which you're forced to spit out immediately... Conclusion: don't bother looking for poutine in Montreal, it's not worth it (with the exception of Martin Picard's foie gras poutine at Au pied de cochon, but that's doesn't count because it's not real fast food). So, as the title says, Chez Ashton has the best poutine in the whole province (so best in the world), that is, until we get to visit Beaupré, as there is supposedly a little whole in the wall place that is reputed to have even better poutine than Ashton's...

As it was our last chance, we went to buy chocolate covered blueberries at that little chocolate shope thing on Saint-Denis just below Mont-Royal. We only bought a box as it was really expensive ($12.50 plus taxes), but still worth it, as going through August without Trappist-made chocolate covered blueberries (the only kind) is like having Christmas without snow and a Christmas tree. Other food that we had to buy in Montreal: real bread. This time we avoided Première Moisson and went to the (superior) Fromentier (not Fabien's "little one", which became Autour d'un pain and is now also out of business). Fromentier makes the best bread in Montreal, and by extension, possibly North America (as rich New Yorkers like to import fresh bread daily directly from France). Even their simple Dodue is a billion times better than anything that can be found in Ontario. You can smell it right away (to paraphrase Daniel Pinard, the smell of good bread is enough for a meal; Ontarian bread, even the best, has no smell at all).

Like last time, we had a busy schedule. We had to visit Lil' V and Stephen in their new apartment (in NDG, ever more to the West, my guess is by the time Lil V retires, she'll be living in Victoria BC). We suppered at a korean place that felt really familiar, though I can't recall ever visiting it. Then we bought Munchkins at one of the last Dunkin' Donuts in this country.

Next day, more food: a visit to Reuben's (and McGill) to see Felix and David. We had smoked meat, which was too salty and too squishy (a tad on the jello side of consistency). Unfortunately, we didn't have the time to go to Schwartz, again, and our spice reserves are getting dangerously low. But, apparently, we'll have to try Jarry's smoked meat one day...

Anywho, there were more people to see, including my better half's siblings, cousins and distant relatives from Hong Kong. We had supper at my girlfriend's sister's place, and there I got a genuine, official and authentic reason to hate Toronto. You see, dessert was apple pie, without cinnamon, of the purchased kind. I pointed out to the cousins that we can't find that stuff in Ontario, to which I was replied that it's always available in Toronto, and so are local strawberries still. Essentially, Toronto gets (claims, steals...) all the best food from Ontario, leaving the rest of the province with crummier stuff, and forcing food producing regions to import shitty plastic strawberries all the way from California... Toronto's suburbs, of couse, also forever expand into what was (and should still be) among the best farmland in Canada's wang (the Ontarian so-called peninsula). After supper (and some satellite TV watching, like Fort Boyard, French versions, with the boobage, shall I say), we went to buy a digital camera as we needed one before leaving for England. So we were a bit late for David's wine and cheese (the wines were leftover from last time, he hadn't drank them as he had gone to Moscow since and had industrial quantities of vodka there). Among the subjects of conversation: poutine, and David's sister recognized Ashton's supremacy in the matter (she likes the Dulton with sausage in particular, I guess I'll try it next time).

I think that covers Friday. On Saturday, we had to see my girlfriend's friends at an Indian place for brunch. It was near Atwater metro but we had to take the Orange line as the Green one was closed due to Maisonneuve sinking and threatening collapse on the metro system. We're pretty sure we saw Celeste there (for the first time in years), but we were too shy to go and say hi... Indian buffet provides a different kind of first meal for the day but is still edible. Well, except that the boneless chicken had bones in it. I guess the place is owned by the same people who own La Banquise...

On Sunday we had to drive back to Waterloo, but before, we bought some desperately needed things (bread, bagels, cretons). The trip started OK, then we hit slow, then stop and go traffic just passed Trenton. The cause: a "funeral procession" for two soldiers killed in Afghanistan on the 401. From Trenton to Toronto, for a freaking autopsy! Who's the genius who thought of that? Two poor souls from Valcartier, going to a morgue in Toronto to establish the cause of death (road-side bomb, really hard to ascertain I'm sure), blocking traffic on the busiest highway in the country for over 100 kilometres, not even to get a proper burial. What a retarded way to try to instill patriotism and support for military action in a foreign country...

Anyway, next post on this blog will be about our trip to England. Stay tuned (sorry, pictures are on Facebook, you need an account).

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Return trip Kitchener-Montreal for 96 bucks

(Ce billet est exclusivement en anglais parce que c'est la traduction du billet d'en dessous)

Sorry if I haven't written in a while but I've been busy reading Harry Potter and the Deathly Hallows, (which I've finished weeks ago now). And I graded 26 bloody team projects, 91 exams, went back to Montreal, then to England, and now just got back from Toronto... Anywho, back to my second most recent trip back to civilization.

My better half and I went to Montreal back for the 3 day week-end of August (that's an Ontario, well, most of Canada except for Quebec, Newfoundland und Labrador and the Yukon, thing). We had to take the train because we had gotten free tickets and other reduced fair coupons back during our Chinese New Year trip to Toronto, and those nifty savings were about to expire. It should have cost us the price on two one way trips from Montreal to Kitchener, minus 8.50, but the clerk being slightly confused by our super secret gift/sorry VIA screwed up certificates, and we ended paying $96, less than 2 one way trips from Montreal to Toronto at their cheapest. Thank you VIA, your service is good, even if your trains are slow (compared to, say, Virgin Trains, which I've never taken because I'm not a virgin). Take the train people, it's cheap and environmentally friendlier than most other options.

We did the Kitchener-Toronto part of the trip on the Friday evening because there's only three such trains per day at most, two of them in the morning and my girlfriend had to work that day. So we took the Montreal train from Toronto on Saturday morning, and even though we arrived over 40 minutes ahead of time, there was a gigantic lineup for the train (and no assigned seats). Despite this, we got to Montreal on time (well, within 10-15 minutes of the scheduled arrival time, which is the best one can hope for here). First thing advertized right out of the metro: "fraises du Québec" (that means "Québec strawberries" for the illiterate). What was I saying the other day? (actually, in my next post you'll learn one very legitimate reason for all of Ontario to hate Toronto, very much related to this).

We had to squat at my younger bro's place for the week-end as my parents had lended my apartment to friends of the family (for a weekend away from the kids). We didn't have much time to say "Hi" though, with a tight schedule, we had to run to the corner of Berri and Sainte-Catherine to see my soulmate's bro (sorry I'm already running out of synonyms for girlfriend), while continually averting our eyes from the Divers-Cité crowd (really, little old lady tourists and gays wearing nothing but short shorts aren't the kinds of things I like to look at). Then we had to buy wine and cheese for a wine and cheese at a certain airy russian's place. There weren't many cheese shops around so I settled for a Pain Doré bakery and bought a Charles VII camembert at a hefty price (and half a dozen croissants, not to look like a complete idiot, while my poor honey had to wait at the corner because stupid security wouldn't let her on the homo-fest (not "fesses") site because of the wine bottle we had just purchased).

As my girlfriend's feet were hurting from all the walking we had done, we went to our friendly muscovite's place ahead of schedule for a much needed rest. It's a good thing they have elevators, because 19 floors (well, 18, as for some unknown reason, floor number 13 doesn't exist) to walk up is a lot. We spent the evening there. On the menu: wine (lots of it), cheeses, grapes (really good blacks ones), more wine (we finished the evening with cognac, well, really some fancy Armenian brandy) and lots of talking with people we hadn't seen in a long time: Uri (aka Big Pu) who had spent the last 3 years in Japan teaching English to kids there (which I presume don't have huge saucer eyes and aren't as cuddly or kawaii as the anime ones), and Bogdan, who is getting tired of Nashville where he's been doing his PhD for the last n (3?) years, and whose girlfriend just went to Japan to teach English to Japanese kids... Guess what the main subject of the conversation was!

On Sunday, we went to lunch with my girlfriend's siblings. Everyone was thinking Korean BBQ, but no-one could remember where/if there existed a Korean BBQ place that was open for lunch on Sunday, so we ended up in NDG, at a place called Bofinger instead. It was BBQ, but of the not-Korean kind. Not too bad, but the chicken was a bit dry and the cole slaw kind of soggy and, well, for lack of a better word, bad. It's just no substitute for bulgogi beef. Later, we had a BBQ supper of hot dogs and steak, then some salad to unclog our arteries...

On Monday morning, we wanted to go to Schwartz's but it was raining cats and dogs so we stayed home and made Chef Ramsay's scrambled eggs, then stocked up on bagels, bread, cretons (the usual) and rillettes before heading back to the train station, stopping by McGill to see my supervisor and Marco (not the Rhodes Scholar we know, but an equally brilliant Governor General's (Clarkson) Silver medallist who's now at Johns Hopkins). We wanted to buy the Pères Trappiste's chocolate covered blueberries on the way but the little chocolaterie belge close to the train station had just sold its last two box a couple of minutes prior to our arrival (at the Montreal price of $12.95, you can get them for half as much in fucking Ultramar's in Chicout). The lineup was even more monstrous this time, but seats were assigned so it didn't make a difference. But damn is the Toronto-Kitchener train ride long...

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Wednesday, August 15, 2007

Aller-retour Kitchener-Montréal à 96 piasses...

(English below)

'Scusez si ça m'a pris du temps à écrire, mais j'étais très occupé avec Harry Potter et ses reliques de la mort, le dernier tome de la série. Ça m'a pris grosso modo trois soirées (douze heures) à lire ce livre après tout le monde. Et je suis encore plus occupé avec mes corrections d'horribles projets et encore plus horribles examens de mes étudiants. OK, ils ne sont pas tous horribles mais ça reste une torture à corriger.

Ma douce moitié et moi sommes allés à Montréal pour la fin de semaine de trois jour du mois d'août (qui, selon le calendrier de petit frère, est partout au Canada sauf chez les newfies, au Yukon et au Québec). Il fallait prendre le train à cause des rabais obtenus lors de la grève du CN/nouvel an chinois qui expiraient bientôt. Mais le bonhomme de VIA semble avoir été quelque peu confusé par nos merveilleux coupons quasi-secrets. Les billets auraient dû coûter le pris de deux retours Montréal-Kitchener plus deux allers Kitchener-Toronto moins 8,50$ de rabais par personne. Mais la facture fut de 96 dollars, taxes incluses, soit moins que deux billets Montréal-Toronto moins 17$. Prenez le train, ça vaut la peine!

On a fait le trajet Kitchener-Toronto tard le vendredi (il n'y a qu'un train vers Toronto le soir), alors il fallait faire Toronto-Montréal le samedi matin, avec une file monstre déjà une demi-heure avant le départ. Mais le train est arrivé à temps (bon, 10-15 minutes de retard c'est normal en Amérique du Nord, en Europe, ça serait probablement considéré comme une éternité). Première chose aperçue à la sortie du métro, sur le petit tableau du marché Mont-Royal: "fraises du Québec". Quessé que je disais l'autre jour?

À Montréal, on a dû logé chez mon petit frère (mon frangin comme dirait Jean-Roch, prof de sciences physiques de secondaire 4, mais à l'époque c'était en référence à mon autre frérot), parce que l'appart habituel était prêté à des amis de l'autre frère (et de la famille, qui plus est, il s'agit d'un cousin ou neveu de notre "matante" qui est en fait l'ancienne secrétaire en comptabilité de ma mère...). On avait l'horaire chargé, alors on s'est pointé dans le coin de Berri et Sainte-Catherine pour Divers/Cité ou autre festival fefi du genre ('scusez le péjoratif, mais c'est uniquement pour défendre le parlé de chez nous, parce que y'a juste les fefis qui disent "fifi"), histoire de dire bonjour au frangin de ma blonde qui travaillait dans un kiosque là-bas. Mais on devait aussi acheter vin et fromage pour la soirée chez un certain russe aéré, et il n'y a pas beaucoup de fromageries dans le coin, alors j'ai dû acheter un Charles VII (un camembert au lait cru pour les incultes) au gros prix dans un Pain Doré du coin (et une demi-douzaine de croissants pour pas avoir l'air trop cave), pendant que ma blonde m'attendait au coin à cause de la maudite sécurité de mon cul qui empêche le monde honnête d'aller dans les rues fermées par des festivals quand on a des bouteilles de verre ou de l'alcool dans son sac.

Ensuite, les pieds de ma blonde étant en compote à cause de ses nouvelles sandales, on s'est rendu directement, un peu plus tôt, chez notre cher ami moscovite. On a passé la soirée là (il habite au 19ième étage d'un édifice qui s'appelle le Tadoussac, pas loin d'une autre tour à logement qui porte le nom du Saguenay, comme la rivière, le fjord, la région, le boulevard, et cette agglomération fusionnée dont je refuse d'utiliser le nom officiel). Au menu, vins, fromages, raisins noirs (délicieux d'ailleurs) et encore du vin (on a fini la soirée avec du cognac qui cogne: un brandy arménien de qualité), et du placotage avec des amis qu'on a pas vus depuis longtemps: Uri (techniquement, ça se prononce "ouri", et non pas, "youri" ou "yuri"*, bien qu'il s'en contrecrisse) qui a passé les trois dernières années au Japon à y enseigner l'anglais, et Bogdan**, qui semble s'écoeurer de Nashville où il fait son doc et dont la blonde vient tout juste d'aller au Japon pour enseigner l'anglais aux petits Japonais et petites Japonaises (c'est pas des blagues, ils ne sont pas grands). Devinez quel fut le principal sujet de discussion...

Dimanche, on a dîné avec le frère et la soeur de ma blonde. On voulait du barbecue coréen mais les coordonnées d'un restaurant de barbecue coréen ouvert le dimanche midi semblaient échapper à tout le monde, alors on s'est ramassé chez "Bofinger" dans Notre-Dame-de-Grâce, un restaurant style BBQ plus américain un petit peu (pas mal) à la place. C'était pas si pire, mais un poulet BBQ un peu sec et sans sauce avec une "cole slaw" mollasse ça vaut pas un bon boeuf bulgogi... Plus tard, on a soupé au BBQ aussi (hot dogs (ou hot doïs si vous êtes des colons de voisins d'en arrière à Chicout) et steaks, puis salade, pas sur BBQ celle-là, histoire de se débloquer les artères, pour mieux les rebloquer avec des brownies maisons).

Lundi matin, on voulait passer par Chez Schwartz mais il pleuvait des hallebardes, alors on est resté à l'appart déjeuner aux oeufs brouillés du chef Gordon Ramsay. On a fait le plein de bagels, de pain, de cretons et de rillette de canard avant de repartir, en passant par McGill dire bonjour à mon superviseur (et Marco, pas le Rhodes Scholar mais un médaillé du gouverneur (Clarkson dans son cas), maintenant à Johns Hopkins). On voulait s'acheter du chocolat aux bleuets des Pères Trappistes (au prix montréalais prohibitif de 12.95$ la boîte) en se rendant à la gare, mais la chocolaterie venait de vendre ses deux dernières boîtes (même à ce prix-là). Il y avait une autre file monstrueuse, mais les places étaient assignées alors ça changeait rien d'être à l'autre bout de la gare. Mais maudit que le chemin entre Toronto et Kitchener est long le soir.
*Puisqu'il est allé au pays du soleil levant, il faudrait mentionner que yuri, en japonais, réfère a l'équivalent féminin du yaoi, c'est donc un peu moins pire pour la santé mentale. Les otakus savent de quoi je parle. Je ne suis pas un otaku.
**Pour les ceusses qui le savent pas, c'est un (nom) Roumain. Le contingent bulgare faisait défaut cette fois-ci.

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OK, it's late and I'm tired from marking horrible exams. I'll make the English post later.

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Sunday, February 11, 2007

Le verdict.

(English below)

D'abord, des photos. Avant:

Après:


Oui, mon four (et mon bain et mes chiottes) datent de l'époque où le jaune moutarde de Dijon était populaire (avant, je crois, la brève apogée du vert style vomi). Mon frigidaire est un peu plus récent, de l'époque du blanc cassé. Mais qu'importe. Comme premier essai de cretons maison, c'est relativement réussi. Ils manquent de gras, ça s'entend (on va s'acheter du lard la prochaine fois), d'oignon et de moutarde (c'est pas standard mais si Première Moisson le fait, pourquoi pas moi?), mais on arrangera ça la prochaine fois. En plus, j'ai pu les manger sur du vrai pain (c'est à dire un pain "français" avec une croûte qui se respecte et une texture qui s'éloigne suffisamment de l'éponge synthétique). Quelle merveilleuse boulangerie (d'un point de vue Ontarien) a réussi un tel exploit? Epi Breads, dont la seule "succursale" locale est au marché de St-Jacobs (samedi, possiblement jeudi, et c'est pas donné), la vraie boulangerie est à Toronto... J'y vais en fin de semaine prochaine, ça va être le nouvel an chinois.

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The verdict is in. The pictures are above. Don't blame me for the color of my stove (or bathtub or toilet, but at least the fridge is more recent since it's off-white).

For a first try, those are decent homemade cretons. They certainly need more fat (we'll be buying some lard for next time), more onions and a little bit more mustard (if Première Moisson does it, so can I). Plus I had them on real bread (i.e. "french" bread with an actual crust and a texture that is sufficiently distinct from a cleaning sponge). Which wonderful (compared to Ontario standards) local bakery made this bread? Why Epi Breads, of course. Wait, it's only at the St-Jacobs market (on Saturday, possibly on Thursday as well, I haven't checked), it's pricey, and the actual bakery is in Toronto... Oh well, I'll be visiting this artificial habitat made to emulate civilization next weekend, because it'll be Chinese new year.

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Saturday, February 03, 2007

Saint-Quétaine

(English below)

Toujours en quête de vrai pain, on est allé faire un tour au village de St-Jacobs voir la boulangerie Stone Crock et d'autres petites boutiques style attrape-touristes. Malheureusement, une fois de plus, même un samedi, le pain frais dans un boulangerie ça n'existe pas ici. Tout est pré-emballé dans du plastique, histoire de ramollir la croûte et guarantir la consistence uniforme d'une éponge cheap pour laver le bain. On achète quand même un pain "viking" (pain blanc avec mélange d'une poignée de céréales quelconques) ainsi qu'un pain aux olives (c'est-à-dire un pain blanc avec particules microscopiques d'olives vertes, en quantité homéopathique). Parce que ces pains sont énormes, on congèle la moitié de chaque en arrivant à la maison. S'ils en faisant des plus petits, peut-être que le peuple viendrait plus souvent pour acheter du pain frais. C'est pas comme du pain industriel plein de sucre qui est fait pour se garder mou et sans goût pendant des siècles. Mais le monde ici, incluant les boulangers, ne semble pas avoir compris le principe, ou la philosophie.

Les autres boutiques de St-Jacobs manquent aussi de personnalité. Une boucherie/fromagerie avec moins de fromages qu'un dépanneur (et on parle d'un sous-ensemble des mêmes affaires, pas un maigre choix de vrais fromages), du sirop d'érable hyper-cher (la production Ontarienne ne faisant pas le poids comparée à celle du Québec, ceci n'est pas surprenant), une boutique de Noël sans âme (et pas un seul mouton, moi qui pensais enfin acheter un mouton canadien pour la crèche), une chocolaterie ordinaire et trop chère (1.15$ le petit chocolat qualité inférieure à Laura Secord)... J'espère qu'il y a plus de vie et moins de quétainerie l'été.

Anyway, pour oublier nos déceptions pâtissières, on va aller manger du coréen ce soir. Au moins, avec l'immigration massive en Ontario, il y a tout plein de bouffe asiatique, mais ça reste la même chose qu'ailleurs (sauf que le seul restaurant coréen de Québec a fermé, au grand dam de ma blonde, pourtant le rapport qualité-quantité/prix était imbattable), bien que la qualité varie d'une place à l'autre.

Ah oui, le jus de pomme "non fait de concentré" de marque "sans nom" est bel et bien pas fait de concentré. Mais contrairement au vrai jus non fait de concentré qui est opaque et tout plein de pommes (j'imaginais que j'achetais un jus semblable à celui de Sélection Mérite, qui valait bien le Premium d'Oasis en moins cher), le jus pas de nom semble être fais à partir de "dilué", clair et sans la moindre trace de goût.

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Still looking for real bread, we went to the village of St-Jacobs to see the Stone Crock bakery and a few small shoppes (ye olde English used to emphasize the attempt at quaintness of the place, but there just kitschy places made to gouge tourists and clueless locals). Unfortunately, even on a Saturday, there is no such thing as fresh bread in a bakery here. It's all pre-packaged in plastic bags, to make sure the crust becomes soft and mushy, and that the entire loaf have the same consistency as a sponge (the kind you clean your bathtub with). Nonetheless we still bought a viking bread (white plus a handful of miscellaneous grains) and olive bread (white with microscopic olive particles in homeopathic quantities). The thing is that the loaves are huge, so we froze half of each as soon as with got home. If the bakers here understood the principle, they'd make smaller breads so that customers would come more often and buy real fresh bread. Instead, they make stuff that compares to the sugar filled industrial bread made to stay mushy and tasteless for centuries. Maybe because the masses are too used to it.

The other boutiques in St-Jacobs show a similar lack personality. A meat and cheese shop with less cheese than a dépanneur (and we're talking about the same crap, not a meagre selection of real cheese, plus what's with orange cheese curds kept refrigerated), super expensive maple syrup (since the Ontario production is dwarfed by the Quebec industry, that's pretty much expected), a soulless Christmas store (actually its inventory consists of cheap and ugly female accessories), an equally soulless "angel" store (OK, this one might have something decent and slightly original for next Xmas), an ordinary and way too expensive candy store (Laura Secord has better, cheaper chocolates)... Hopefully it's livelier and not as kitschy in the summer.

Anyway, to forget these deceptions, we're going to have korean tonight. At least it's easy to get decent bulgogee here (thanks to massive immigration in Ontario).

Oh yeah, the "No name" brand apple juice "not made from concentrate" is, in fact, not made from concentrate. But unlike real apple juice not made from concentrate it is neither opaque nor filled with apple goodness (I really thought I was buying something akin to the Sélection Mérite juice that's comparable to the Oasis Pure Premium, except cheaper). In fact, this no name juice seems to be made from "dilute" instead of concentrate: clear and without the faintest trace of flavour.

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Tuesday, January 23, 2007

Toujours en quête d'une vraie baguette.

(English below)

On a visité une quatrième boulangerie aujourd'hui (troisième si on exclut le marché de St-Jacobs, parce que les pains ne pouvaient être faits sur place). Celle là s'appelle L'Oven (petit jeu de mot, "L'" pour faire français et pour sonner comme "lovin'", i.e. loving, librement traduit en aimant (pariticipe présent du verbe aimer) ou "avec amour" (lovingly), et oven désigne un four, à pain dans ce cas). Anyway, en apparence, c'était plus proche d'une vraie boulangerie moderne, plus grand et plus clean (awèye les anglicismes) que celles précédentes, avec un plus grand choix de pain (mais des croissants au fromage, c'est contre nature, et des chocolatines c'est pas des croissants ordinaires couverts de rayures de chocolat). Pas de grand-mère cette fois-ci, donc pas de cadeau. Mais le pain (foccacia? olives et fromage, en surface du moins) qu'on a acheté datait de la veille, alors c'était moins cher. Malheureusement, la baguette (payée cher parce que l'offre et la demande sont faibles) ne ressemble pas le moindrement du monde à un vraie baguette. Encore une fois, c'est de l'éponge moëlleuse sans goût. En deçà même des baguettes de la (défunte?) Pâtisserie Allard*, qui, comme tous ses autres produits, goûtaient un peu le gâteau.

*Qui se rappelle des annonces avec la musique au synthétiseur du prof de flûte à bec?

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We visited a fourth bakery today (third if one excludes St-Jacobs farmer's market as the breads could not be made there). This one is called L'Oven (I guess to look/sound French while evoking "lovin'"). I'll admit, in appearance, it's closer to a real modern bakery: bigger, cleaner, more recent, wider choice (but cheese croissants are an abomination against nature, and chocolate croissants shouldn't look like regular ones covered with streaks of chocolate). No old lady on the staff this time, so no freebie :(. But the bread (foccacia?, with olives and cheese on top) was a day old, so it was cheaper. Unfortunately, the baguette (expensive as no one knows/buys these things around here) still isn't remotely close to what a real baguette should be. Once again, bland, light spongy tasteless stuff. Well below even the (gone?) Pâtisserie Allard baguette, which, like all their other products, tasted a bit like cake. Oh well. At least it's easy to find korean restaurants here.

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Tuesday, January 16, 2007

Yakitate!!

(Despite the romanji japanese title, English below)

Pour les ceusses qui ne le savent pas, le titre fait référence à un excellent manga et dessin animé japonais. Le sujet d'aujourd'hui: le pain. Je l'ai déjà dit, Waterloo ne connaît rien de rien au pain. T'as d'immenses rayons de pain "Dumpster" (i.e. dompe en bon frança), pardon "Dempster's", pis c'est juste de la marde spongieuse et plein de sucre. Mais depuis qu'on a un char, on peut enfin trouver de petites boulangeries ou pâtisseries cachées dans des recoins perdus de Waterloo et Kitchener.

Jusqu'à maintenant, on en a visité deux, minuscules, comme leur choix de pains d'ailleurs, mais ça reste mieux que du Wonderbread. On n'a as encore trouvé de boulangerie française, mais qu'importe, il semble qu'il en existe une à Kitchener (incluant choix de fromages, rillettes et foie gras?). Grosse différence entre les boulangeries/pâtisseries ontariennes et québécoises, en dehors de leur taille moyenne: ici, ce sont seulement des vieilles dames qui s'en occupent. Au Québec, se sont souvent des jeunes, que ce soit chez Première Moisson, le Fromentier, Pain Doré ou même Wawel avec ses authentiques beignes polonais (achetez-en et vous ne toucherez plus jamais à ces abominations artificielles de chez Tim Horton). Je me rappelle d'ailleurs des pitounes du Moulin (devenu ensuite Le Petit Fromentier de Fabien, avec un hippie barbu au lieu de pitounes à la caisse, et depuis un certain temps c'est "Autour d'un pain", avec au moins un pâtissier qui nie le fait qu'il y ait des arachides dans ses viennoiseries...). Mais si les boulangères ontariennes sont pas jeunes, comme de vraies grand-mères elles sont généreuses: on a eu droit à des croissants gratuits à la première boulangerie, et des brioches gratuites à la seconde. Prochain arrêt: St-Jacobs et ses mennonites. J'espère qu'ils connaissent les principes de la charité chrétienne...

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For those who don't know, the title refers to an excellent manga and anime series. Today's subject is bread. I've said it before, Waterloo doesn't know bread. There's only giant isles filled with Dumpster's, I mean Dempster's bread in grocery stores. It's all spongy crap overstuffed with sugar. But, since we have a car, we can finally discover Kitchener-Waterloo's hidden little bakeries.

So far we visited two. They were both minuscule, and so was their selection of breads, but, hey, as long as it better than Wonderbread, I ain't gonna complain. We have yet to find a French bakery (so no real baguettes, we'll have to stick to the underbaked supermarket ones for now), though apparently there is one somewhere in Kitchener (with good cheeses, rillettes and foie gras too?). One major difference between Ontario and Quebec bakeries, aside from the average, is that here they appear to be run exclusively by old ladies. In Quebec, there's lot of young people, whether it be at Première Moisson, le Fromentier, au Pain Doré, Pâtisserie de Gascogne or Wawel (pronounced Vavel, which sells authentic polish donuts (paczki), buy some and you'll never want to have the aritificial abominations they call donuts at Tim Hortons). I particularly remember the comely French (as in from France) cashiers at Le Moulin, which later became "Le Petit Fromentier de Fabien" (with some bearded hippie instead of hot chicks), and now is "Autour d'un pain", where at least one baker denies that his cakes contain peanuts, despite the fact that they do. But if Ontarian bakers are old, like true grandmas they are generous. We got free croissants at from the first bakery and free cinnamon buns at the second. Our next stop will be St-Jacobs. Let's hope the mennonites know about christian charity ;).

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Friday, December 15, 2006

Retour à la civilisation

Bon, je suis de retour à Montréal depuis hier. C'est bien de ne plus être au milieu de nulle part, mais câlice, on pourrait pas avoir de la neige et du frette? C'est décembre et ça ressemble au mois de novembre avec des températures d'octobre.

Anyway, immédiatement après avoir retrouvé ma blonde à la gare, on a eut un heureux snack chez Eurosnack (calembour) à l'Atrium du 1000 de la Gauchetière. C'est peut-être pas aussi fancy que le regretté Eurosnack sur Mont-Royal, mais ça fait chaud au coeur de savoir qu'il existe toujours au moins une franchise de mon fast-food montréalais préféré.

Et j'ai acheté du vrai pain et des cretons chez Première Moisson avant même d'avoir déposé mes valises à l'apart... Il ne me reste plus qu'à défendre ma thèse lundi (devant le commité d'examinateurs essentiellement, pratiquement tous mes collègues au doc en stats sont partis en vacances déjà).

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I've been back in Montreal since yesteday (well, the day before now, technically). It's nice not to be in the middle of nowhere anymore, but why, oh why must it be so warm and snowless? Despite having lived here for the past 9 years, I still can't get used to this subtropical climate. It's really depressing, with november dreariness but october temperatures.

Anyway, immediately getting off the train (and into the arms of my girlfriend), I went to check if there still was a Eurosnack somewhere in the vicinity of Bonaventure metro. To our delight, the one next to the skating rink is still in operation so we had a late lunch full of nostalgia and delicious fries (with skin, fried in peanut oil, I'm not allergic to that) with mayo (civilized I tell you). OK, so that franchise is not as nice as the now gone Mont-Royal one, but it's good to know there's still at least one franchise left of my favorite montreal fast-food joint.

And, as promised, I bought real bread and cretons at the Première Moisson before even getting back to the apartment. Now all I have to do is defend my thesis on Monday (in front of the committee essentially, because almost all my peers doing a doctorate in stats have already gone on vacation, oh well).

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Friday, December 01, 2006

Pour en revenir à Pulp Fiction

(En dépit du titre, juste parce que je suis en Ontario, en anglais d'abord, c'est plus approprié)

Excerpt from a cult movie:

Vincent: But you know what the funniest thing about Europe is?
Jules: What?
Vincent: It's the little differences.

End of citation.

I had lunch at the University Club today. Ordered the sandwich from the daily menu (it came on cheese bread, which here means chemically synthesized sponge with splotches of orange rubbery stuff). This is a somewhat fancy place to eat for lunch, one of those places where the main courses are called "entrées" (again, French knowledge in Ontario leaves to be desired, but this is because they borrowed the usage of the word from those clueless* Americans, the same applies to the word "cider"). Just to say that here, in fancy places, the fries still come with ketchup (by default).

I also learned that UW closes if the public schools shut down due to weather. I thought universities weren't supposed to be so wimpy (e.g. McGill closed 6 days during the ice storm of 98, and only because they were forced to). And apparently this can cause trouble with Xmas exams and vacations (in fact it has happened a number of times).
*In matters of language and vocabulary, despite the pointless section in their SATs. In fact possibly because they memorize vocabulary once (or twice) in their lifetime only for the purpose of pointless testing.

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Pour faire référence à un certain film culte, saviez-vous qu'à Amsterdam, comme dans le reste de la civilisation, ils servent de la mayonnaise avec les frites. C'est tout naturel, c'est le genre de condiment qui va avec des frites (et non pas dans des sandwichs contenant boeuf ou jambon).

J'ai mangé au University Club pour dîner, avec quelques profs et le séminariste* invité. J'ai choisi le sandwich du jour (sur pain au fromage, c'est-à-dire éponge synthétique parsemée de quelques morceaux informe de rubber orange). Supposément, c'est un endroit fancy (ou devrais-je écrire "fencé"?) pour dîner (déjeuner chez les cousins, mais qu'est-ce qu'ils y connaissent au français?), citons l'utilisation du mot "entrée" au lieu de plat principal (c'est la faute des amerloques, les britanniques ne sont pas épais à ce point là lorsqu'ils empruntent à la langue de Molière). Tout ça pour dire que, ici, les frites viennent avec du ketchup, même quand c'est cher parce que la vaisselle est propre.

J'ai aussi appris que l'université de Waterloo ferme si les écoles publiques ferment à cause du climat. Bon'yeu qu'ils sont lopettes ici.
*abus du terme. Il s'agit en fait d'un statisticien venu donner une présentation, qu'on pourrait par extension appeler un séminaire (style "d'entreprise"), si on force un peu. Il ne s'agit donc pas d'un futur prêtre ou vicaire.

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Friday, November 17, 2006

À cause que j'ai faim... parlons de la tourtière

(The arcane secrets of the mythical Kingdom of Saguenay are revealed in English below)

Une de mes obsessions en ces terres perdues du fin fond de l'Ontario, c'est la bouffe, ou plutôt, le manque de bouffe. Il n'y a pas grand choix à l'épicerie, et le peu de choix n'est pas particulièment appétissant. Par conséquent, je rêve d'un vrai repas. D'ailleurs, la première chose que je vais faire dès que je retourne à Montréal c'est de m'acheter du vrai pain et des cretons (probablement chez Première Moisson, sinon au Fromentier). Et du foie gras (pour accompagner le cidre de glace pour célébrer mon doctorat, en présumant que ma défense sera couronnée de succès).

Mais le repas que j'anticipe le plus, conséquence d'être un bleuet expatrié, et je sais que j'en aurai pendant les fêtes, c'est un repas de tourtière. La vrae (notez le manque de "i" intentionnel). Évidemment, je ne parle pas des pâtés à la viande montréalais. Ça aussi, on en mange au Saguenay-Lac-Saint-Jean, à Noël à côté de la dinde (d'ailleurs, il n'y a pas de tourtière au réveillon, qui est strictement réservé à la dinde et sa farce (qui doit absolument provenir de la boucherie Davis à Arvida) et aux pâtés à la viande, sans oublier les accompagnements de patate pilées, compote de pommes maison et ketchup Heinz, personnellement je ne suis pas un tripeux d'atocas, mais ils ont leur place là aussi)), et c'est très bon (sauf que ceux qu'on trouve à Montréal sont ordinaires au mieux, pour dire que les Montréalais ne comprennent rien, ni à la tourtière, ni aux pâtés à la viande). Je parle (du point de vue du reste quelque peu inculte de la province) de la tourtière dite du Lac-Saint-Jean (ou du Saguenay-Lac-Saint-Jean, ou du Saguenay, ou du Lac, parce que tout le monde sait de quel lac il s'agit, si quelqu'un dit qu'il vient du Lac, c'est pas du lac Memphrémagog...).

Contrairement à ce que les pauvres d'esprit pourraient croire, la tourtière "du Lac" n'est pas une variation sur les pâtés à la viande (que les épais osent appeler des "tourtières"). Sinon la tarte au sucre est une variation du pâté au saumon. La vrae tourtière, ça prends 5 livres de patates et 5 livres de viandes (incluant du gibier s.v.p., et de grâce, pas de poulet, torvice, c'est pas un pâté au poulet), le tout coupé en cubes d'un demi-pouce (nos aïeux n'étant pas fort sur le système métrique). Et de l'oignon (que j'en voie pas un légume essayer d'y mettre d'autres légumes, sauf pour assaisonner son bouillon de lièvre et/ou perdrix, d'une façon ou d'une autre, il ne devrait pas y avoir de morceaux de légumes autre que des petaques et de l'oignon dans la tourtière même). Et ça cuit longtemps, pour remplir la maison de l'arôme irrésistible du gibier cuisant lentement. Mais pourquoi conter tout ça? La recette se trouve ici, en détails. Ça peut nourrir une armée et ça ravive la nostalgie du bon vieux temps à coup sûr. D'ailleurs, je devrais bloguer nostalgie. Le présent est quelque peu ennuyeux.

PS: Pour être sûr que tout le monde sache comment faire une tourtière, j'ai mis le lien sur la page en permanence.

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One of my obsessions in these forsaken lands known as the province of Ontario is food. Or rather the lack of it. There ain't much choice at the grocery store, and that little amount of choice ain't appetizing. Consequently I dream of a real meal. In fact, the first thing I do when I come back to Montreal will be to buy real bread and cretons (probably at Première Moisson, possibly at le Fromentier). And foie gras (that one will have to be bought at the Fromentier), to go with the ice cider bottle I've been saving for a special occasion, such as to celebrate the succesful defense of my thesis (as I said before, I've been a very nice kid this year, the referees can check with Santa).

But the meal I anticipate the most, consequence of being an expat blueberry, is one of tourtière (it'll be the only time I italicize it). The only kind, that is the one true kind. I know I'll have some during the Holidays. I, of course, am not talking about pâtés à la viande (which Montrealers mistakenly call "tourtière"). In fact, we certainly have those in the Saguenay-Lac-Saint-Jean, to go next to the turkey and stuffing for the réveillon, and those are tasty (this does not apply to those you find in Montreal, proving that Montrealers know nothing about tourtière or pâté à la viande either). I should add that the Christmas réveillon does not feature tourtière (it's hard to fit both a turkey and tourtière in the same oven, besides, most people only have one such rôtisserie). I am talking about what the rest of the province knows as tourtière du Lac-Saint-Jean (aka tourtière du Saguenay-Lac-Saint-Jean, aka tourtière du Saguenay, or simply tourtière du Lac, everybody knows which lake we're talking about, when one says he's from "le Lac", it never means the Memphrémagog lake...).

Contrary to what the uncultured masses may believe, the tourtière "du Lac" is not a variation on the pâté à la viande (which silly people dare to call "tourtière"). Otherwise sugar pie is a variation of fish pie. Real tourtière contains 5 pounds of potatoes and 5 pounds of meat (including game, as in venison, not Trivial Pursuit or hockey, and for God's sake no chicken, this isn't chicken pot pie), all cut into cubes (of about half an inch in length, our ancestors not being fond of the metric system). And onions (and no other veggies, unless to make the hare/partridge broth, either way, there should be no pieces of veggies other than potatoes or onions in the actual tourtière). And it takes hours to cook, to fill the house with the irresistible aroma of venison cooking slowly. But why am I bothering explaining all this? The recipe is here, in detail. It can feed a small army, and always revives nostalgic memories of the good ol' days. I should probably blog about nostalgia. The present time is rather boring.

PS: To make sure everyone knows how to make a tourtière, I've put the link permanently among the sidebar links.

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Thursday, October 19, 2006

More of the same

(Pour faire un peu de changement, c'est la version française qui viendra en deuxième aujourd'hui)

Things are going slowly lately. I still haven't managed to reach the superintendent and ask a few questions about the building to be able to get some home insurance pronto. And I haven't called Rogers to get cable and internet yet (despite only getting reception for 3 channels right now on my TV, two of them being really fuzzy, I still catch CTV decently so I didn't miss Lost or the Richard Dawkins interview on the Colbert Report). Plus my old laptop's battery is dead. I noticed it was not showing the charging light lately but didn't look into it until my computer shut down automatically when I accidentally turned off the cheapass powerbar I bought. I should possibly replace it but since it's a 6 years old computer and those things are pricey and I have other major expenditures at the moment, I guess it'll have to wait.

I also had a minor epiphany today. I know my supervisor is actually busy (it was grant application season after all) and is going to Rome next week, but I now realise there's another possible reason for the lack of communication. He may be in the process of reading my thesis as he was one of the possible external examiners (in which case he would want to avoid talking to me to keep that process secret and conflict of interest free).

Oh and I miss good bread. I can't find a decent bakery anywhere close, and all the grocery stores only have crummy bread (the best brand they can muster is "Country Harvest", which was the crappiest fancier mass produced bread brand available in Montreal).

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Peu de changement depuis hier. Je n'ai pas encore réussi à rejoindre la concierge à propos de l'édifice, alors je ne pourrai pas avoir une assurance de sitôt (mais au moins j'ai des numéros de téléphone d'agents liés à AXA et non des crosseurs comme State Farm et Allstate). Et je n'ai pas encore contacté Rogers pour avoir le net et le câble (par contre, je reçois 3 postes sur ma TV, avec beaucoup de neige pour Global et la SRC, mais CTV marche suffisament pour ne pas manquer Lost ou The Colbert Report). Et la batterie de mon vieux portable est morte. Il va falloir la remplacer mais c'est difficile de chercher ça maintenant et ça coûte cher, d'autant plus que je dépense beaucoup ces temps-ci. Je m'en occuperai plus tard.

J'ai également eu une révélation mineure aujourd'hui. Le manque de communication de la part de mon superviseur pourrait être dû à d'autres choses que la saison des bourses. En effet, il fait possiblement partie du jury de ma thèse (il se pourrait fort bien qu'il soit l'examinateur externe), par conséquent il pourrait fort bien être en train de la lire et devrait éviter de boussiller le secret du processus ou de causer un conflit d'intérêt.

Pour en revenir à la bouffe, je suis incapable de trouver du vrai pain ici. Il n'y a pas l'ombre d'une boulangerie dans les alentours, et la "meilleure" marque de pain dans les épiceries semble être "Country Harvest", qui est la pire des marques style "Bon Matin" (ça me dérangerait pas d'avoir du pain "Bon Matin" d'ailleurs) qu'on puisse trouver au Québec. Par contre, il y a toutes sortes de pains de seigle cheap.

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