Un bleuet loin du fjord

Wednesday, December 24, 2008

"It just needs a little love" - Linus

(English below, despite the title)

Le titre vient évidemment du Noël de Charlie Brown. J'aurais trouvé la citation en français si le DVD avait la version doublée au Québec de mon enfance, mais malheureusement il n'y a qu'une seule "track" in English. C'est fort dommage. Anyway, dès que j'ai su que mon père avait des difficultés à trouver un sapin cultivé de 8 pieds parce que son fournisseur avait pris sa retraite, j'ai eu peur qu'on doive se contenter cettte année d'un petit sapin de six pieds inculte (pardon, semi-cultivé) pour mettre nos décorations.

Heureusement, après des recherches intensives, mon cher paternel a déniché un coin à Saint-Ambroise (le village, pas la bière) où il se vend encore des vrais sapins par che nous. Alors Noël est sauvé (comme dans toutes les autres émissions de Noël inférieures à celle écrite par Charles Schulz). L'arbre est un peu moins fourni que ceux cultivés dans les régions méridionales comme les Cantons-de-l'Est (le climat saguenéen étant plus rude), mais avec les décorations, on y voit que du feu (je veux dire, des glaçons). C'est comme dans le spécial de Noël de Snoopy et compagnie. Voici quelques résultats, avec ma super caméra de téléphone cellulaire.




Pour de meileures photos et des comparaisons avec l'année dernière, allez faire un tour sur le blogue de mon frangin.

*********

If you don't know where the title is from, you are banned from reading this blog. You, and your children, and your children's children... for three months. (If you don't know where that's from, you're not a nerd or you've been living in a cave since 1989). Anyway, I was very afraid this year that we'd have to cancel Christmas because my dad couldn't find a decent Christmas tree. His former supplier had retired (to Florida?) and no one else seemed to sell 8' tall cultivated trees, only crummy 6' semi-cultivated ones which are essentially as pathetic as the one picked by Charlie Brown in his famous Christmas special (before you mention it, fake Xmas trees are against our religion).

Fortunately, after much search, my dad did find a place in Saint-Ambroise (the town, not the beer) that sold real trees, grown in the land of blueberries to boot! So Chritmas is saved (like in all those TV specials which are inferior to the ones written by Charles Schulz). The tree is a bit skinnier and less "leafy" (or "needly") than the ones that come from more southern regions such as the Eastern Townships (we live in tougher climes...), but all decorated, you can't really tell. Just like the famous tree from the famous Xmas special. I put some pictures above, taken with my trusty cellphone camera. If you want better pics, go to by brother's blog.

Labels: , , , ,

Saturday, December 13, 2008

President's Choice, what have you done to my chocolate?

(Exceptionnellement en anglais, parce que, même si le président de PC est bilingue, c'est mieux de lui parler dans le nez dans sans langue maternelle)

I'm not a big fan of PC products, but I used to buy its large bittersweet (or was it dark/semisweet?) chocolate bars because they were cheap and perfect for making chocolate fondue. Well, it seems like the giant chocolate bars are smaller than they used to be (300 grams, down from I can't remember what, but something larger, like 450 grams at least), and only come in 3 flavours: hazelnut (or some other kind of nuts, which I am allergic to anyway), milk chocolate and extra dark (72% cocoa). Everyone knows milk chocolate is not good for fondue (it's redundant since you have to add cream and dilutes the chocolate taste), so I'm left with the extra dark. But extra dark doesn't melt nicely or smoothly, and breaks in two phases really easily (lumpy brown blob and greasy liquid). So now I no longer have cheap chocolate fondue chocolate (which, ideally, would be closer to 65% cocoa). So let me be not PC and say: fuck you PC.

*************

Je ne suis pas un grand fan des produits du Choix du Président, en partie parce que depuis que Loblaws a acheté Provigo, on n'a plus le choix qu'on avait, sauf celui dudit Président (les produits Sans nom et Farmer's Market sont de la même compagnie, juste plus bas et plus haut de gamme). Mais j'aimais bien acheter leurs grandes barres de chocolat noir pour faire de la fondue, à l'époque où elles étaient plus grosses (genre 450 grammes au lieu de 300) et qu'il y en avait plus de sortes. Maintenant il n'y a que trois possibilités: noisettes (et je suis allergique), chocolat au lait, et extra noir (72% cacao). Le chocolat au lait ne fait pas de bonne fondue (parce qu'il faut rajouter de la crème, ce qui est redondant), alors je n'ai pas d'autre choix que l'extra noir. Sauf qu'il ne fond pas bien et ne se mélange pas à la crème adéquatement. Même en fermant le bain-marie le plus vite possible, la fondue se ramasse en deux phases: du brun grumeleux et un liquide graisseux brunâtre. Idéalement, ça prend du chocolat 65-66% cacao pour faire de la bonne fondue, donc le 7% de trop prend la place de l'émulsifiant nécessaire. Vu que je ne trouve pas d'autre chocolat à bon prix pour faire de la fondue, laissez-moi ne pas être PC et permettez-moi de dire "mange de la marde" au Président, qui ne me laisse plus le choix.

Labels: , , , , ,

Wednesday, December 10, 2008

Les joies de la neige en tant que proprio banlieusard

(English below)

Bon, ben c'est pratiquement garanti que Gatineau et Ottawa auront un Noël blanc cet année.1 Un pied de neige est tombé sur la région hier. Heureusement, j'ai un contracteur pour faire l'entrée, donc je ne risque pas de faire un infarctus en pelletant. Mais toujours est-il qu'il doive venir à temps. Des fois, si la gratte passe avant et qu'on doit sortir le char, il faut pelleter un ti peu pareil...

Cependant, avoir quelqu'un pour faire l'entrée n'arrange pas les déplacements hors de l'entrée, surtout avec le transport en commun. Hier, avec un peu de neige et le pont Chaudière en moins (c'est pas de mon parcours, mais ça détourne assez de chars pour ralentir tout le monde), le trajet matinal a pris 20 minutes de plus. Le retour, avec 20 centimètres de neige en plus, fut infernal. J'ai attendu l'autobus de 16h25 pendant 25 minutes, et, malgré l'énorme train d'autobus qui avançait à la vitesse d'un escargot anémique estropié, la2 81 n'était pas du nombre. À rester planté-là dans la tempête, je commençais à ressembler à un fantôme de la fameuse vallée des Monts-Valin. Je ne voulais pas devenir mort-vivant, alors je suis retourné à mon bureau. Je suis revenu à la charge à 18h05, sachant très bien que, techniquement, la dernière 81 devait passer à 17h25. Au moins, il devait y avoir moins de char à cette heure. C'était le cas, mais le train de bus était toujours là et toujours aussi lent. Mais il y avait la 81, et en plusieurs exemplaires... J'ai donc embarqué dans le "wagon" le plus avancé, qui était l'autobus qui devait être là... à 16h10. Ç'a pris 45 minutes se rendre au Centre Rideau, le prochain arrêt (à pied, c'est au plus 5 minutes si vous êtes vraiment pas vite). Après avoir vu 3 autobus accordéons de l'OCTranspo faire la grève 12 heures à l'avance (en fait, elles étaient stallées dans la neige, en partie parce qu'elles ont des pneus quatre saisons, c'est-à-dire des pneus trois-saisons-non-hivernales-gros-max-dans-notre-climat) j'ai compris pourquoi le "train" était pas vite. Je suis arrivé à la maison quelques trois heures et quart plus tard que prévu (vers 19h45). Le passe-temps de mes voisins à ce moment: la souffleuse.

À Chicoutimi, la neige n'a jamais arrêté personne. Ralenti un peu, peut-être, mais arrêté, jamais. À Montréal, c'est tannant de prendre le métro quand il neige et que tout le monde décide de prendre le transport en commun en même temps, mais j'avais toujours l'option de marcher du Plateau au centre-ville au besoin. À Waterloo, même chose, à deux kilomètres de l'université, ça se faisait facilement à pied (d'autant plus qu'il ne neige pas vraiment dans ce coin de pays, et que ça fondait vite en pepére). Ici, je n'ai pas le choix que d'affronter le trafic d'une façon ou d'une autre. En plus, les terrains sont petits et les entrées sont grandes, donc les monticules grandissent vite. Tout cela pour dire que je commence à moins aimer la neige, ce qui m'atrriste beaucoup, malgré le fait que je ne gratte pas ma propre entrée. En fait, je trouve que Gatineau fait un peu "plèbe" et devrait joindre la civilisation qui paye quelqu'un d'autre pour déneiger chez eux. À Chicout, il n'y a presque plus personne qui passe la souffleuse dans son entrée, tout le monde dans un même quartier fait appel à un contracteur avec une super gratte/souffleuse qui fait n'importe quelle entrée en cinq minutes. Mon contracteur à l'air ancien avec son pickup sorti tout droit d'un épisode classique des Simpson datant de 1992.

1Je sais que c'est bizarre pour nous Bleuets, mais l'Outaouais fait partie de ces endroits où la possibilité d'un Noël brun est bien réelle. À Ottawa, la probabilité empirique d'un Noël blanc est de 87%, selon ce site. Seulement Chicoutimi (techniquement Bagotville où on mesure les données), Baie-Comeau et Sept-îles n'ont jamais connu de Noël brun.
2Les Outaouaïens (bon, le gentilé est Outaouais, mais c'est aussi le nom d'une tribu d'Indiens, en fait, d'Amérindiens ou d'autochtones (dépendant des goûts), c'est aussi le nom de la région alors c'est très confondant, d'où mon néologisme), comme les Montréalais, disent "le bus", le genre étant techniquement correct, mais bus est prononcé à l'anglaise, ce qui m'irrite en câlice. Je préfère dire la bus (prononcé "busse" avec un "e" muet, en bon français), comme la job et la puck, en bon Québécois. L'académie française peut se fourrer ses genres masculins qui sonnent mal dans le cul.

************

Well, it's practically guaranteed that Gatineau and Ottawa will get a white Xmas.1 We got at least a foot of snow yesterday. Fortunately, I hired someone to plow my driveway, so there's little chance that I'll die of a heart attack shoveling snow. But, even if I hired someone, the guy has to come on time, so if the city plows the street first and we need to get the car out, I still have a little shoveling to do.

But having someone else plow my driveway doesn't prevent me from being affected by the snow, especially when it comes to commuting by public transit. Yesterday morning, with merely a dusting and one bridge out (the Chaudière one, not on my itinerary, but it diverted enough vehicles to slow down everyone else), the morning commute took an extra 20 minutes. In the evening, with 20 more centimetres (8 inches) of snow, the return own was a much longer ordeal. I first went to catch the bus for 4:25. I got to the bus stop, there was a giant line of pratically parked buses, but the 81 was nowhere in sight. I waited 25 minutes, then headed back to my office because it was pointless to stay and slowly get turned into a snowman. I didn't feel like becoming a ghost from the Monts-Valin, so I headed back to my office. After some phone talk with my better half, I headed back to the bus stop at 6:05PM. There were fewer cars but the giant crawling bus "train" was still there, but this time the 81 was there, in fact, there were a few of them. I climbed aboard the frontmost one, which happened to be the one scheduled for 4:10. It was 2 hours late... It took 45 minutes to get to the next stop, Rideau Centre (on foot, if you're slow like the author of this blog (hi Marina!, say hello to Seb in Philly for me), it'll take at most 5 minutes to walk that distance). Among the things that slowed us down (the snow, the backed up traffic, the closed bridge) was three OCTranspo accordion buses striking 12 hours ahead of time. Actually, they were just stalled in the snow, blocking the already clogged streets, maybe because they only have all-season tires, which are really three-non-wintery-seasons-at-most-in-this-climate tires. Needless to say, I made it home about 3 and a half hours later than scheduled. The most popular activity in the neighbourhood at the time: the snow blowing (and not of the kinky sort, if there is such a thing).

Back in Chicout, snow never stopped anything. It might have slowed down things a little, but it never stopped anything (not even school, not snow by itself). In Montreal, I hated taking the metro when it snowed a lot, because everyone would use public transit at the same time, but I could always walk from the Plateau to downtown if necessary (it's really not bad at all). In Waterloo, though they sucked at plowing, it never snowed all that much and it melted really quickly, plus I lived only two kilometers from campus, so walking was always an option. Here, to go to work, I have to face the traffic, no matter what mode of transport I use. And the yards around here are small, while the driveways are large, so there's not a lot of room where to put the plowed snow, and it piles up high really quick. All this to say that I'm starting to not like snow that much (like any good suburbanite), and it really saddens me, even if I don't plow my own driveway. In fact, I find Gatineau to be a bit plebeian since people still clear their own driveway. In more civilized places, no one does this anymore. In Chicoutimi, practically every house in every neighbourhood calls upon the service of a contractor with a fancy snowplow/snowblower tractor that'll clear any driveway in 3 minutes at most. My own contractor looks like a relic of an ancient time in comparison, with his pickup truck equipped with a plow right out of a classic episode of The Simpsons from 1992. Back when they were consistently hilarious.

1This should be no suprise to my English readers, but the Ottawa region is one of those places where a white Xmas is not guaranteed. According to this site, the chance of a white Xmas in any given year here is 87%. Only Chicoutimi (technically, Bagotville where they collect the data), Baie-Comeau and Sept-Îles have never had a brown Christmas. Which is why I always go home for Christmas, and not only in my dreams, like in the song.

Labels: , , , ,