(English version below)J'imagine que je devrais faire une courte autobiographie pour les "ceusses" qui s'en rappellent pas. (NB: Je mélange les registres naturellement. À cause? Autrement ça risquerait de sonner artificiel, du moins de mon point de vue.)
Pourquoi ce blogue s'appelle-t-il "Un bleuet loin du fjord"?
Primo, je viens du Saguenay (OK, techniquement je suis né à Québec, mais j'y ai vécu moins de deux mois).
Secundo, après mon enfance (et adolescence) à Chicoutimi et un cégep à Jonquière (50 minutes de bus, deux fois par jour), j'ai foutu le camp à Montréal pour apprendre l'anglais à McGill. Mais surtout pour y apprendre les math, et ensuite me réorienter vers les statistiques, pardon,
la statistique, à la maîtrise et au doctorat (j'omets mon séjour à Toulouse loin de ma blonde pour une tentative de DEA qui a pris (prise?) fin dès que je me suis rendu compte que les
franças sont des probabilistes et des mathématiciens hors pairs, mais côté statistique, mettons que leur philosophie ne me plait guère, sans parler de leur bureaucratie digne des Douze travaux d'Astérix et de leur système universitaire bizarre... anyway, fin de "l'omission"). (Autre note: j'ai tendence à faire de longue parenthèses au lieu de faire des phrases séparés: ça fait partie de mon horrible style). Tout ça pour dire que, défense de thèse point faite encore, je suis maintenant à Waterloo en Ontario pour un post-doc (cet état de recherche dans les Limbes entre les études doctorales et le poste de professeur).
Pour ceux qui n'ont pas encore catché: bleuet dans le titre (dans le sens d'airelle à feuilles étroites, et non pas myrtille, au cas où un Européen quelque peu inculte en botanique et en français québécois lirait ceci) réfère à un Saguenéen (ou un Jeannois, si j'en étais un), et le fjord réfère au fjord du Saguenay (une évidence pour un bleuet).
Cela dit, je suis maintenant à Waterloo depuis presque deux semaines. J'ai un appart pas encore meublé et j'ai fait quelques réalisations depuis mon arrivée (en tant que quatrième et plus long séjour en Ontario). D'abord, les dépanneurs en Ontario ça n'existe pas. Ils ont des
convenience stores qui ne sont pas "convenient" parce qu'ils sont loin (ce que je savais déjà depuis mon voyge dans ce trou béant qui s'appelle Hamilton) et parce qu'on n'y trouve pas de bière. Je sais, je ne suis pas un grand buveur de bière (je n'en bois que socialement), mais quand même, je trouve ça peu civilisé. Ensuite, la LCBO (l'équivalent Ontarien de la SAQ), c'est bien mais c'est loin, et le samedi après-midi ça fourmille de flos qui veulent se saoûler (ce que l'on ne voit pas à la SAQ parce que les flos vont au dépanneur s'acheter de la "bière" cheap genre Carling ou Wildcat, si ces marques existent encore). Et les "beer store" sont loin de l'université aussi.
Autre remarque côté ripaille: les produits laitiers sont chers en Ontario. Le beurre, le lait (particulièrement en format de 1L ou 2L), c'est pas donné. En fait, c'est moins cher acheter deux 500 mL de lait 2% dans ce "Burnside bistro" glorifié du troisième étage de MC (l'université de Waterloo adore les acronymes) que d'acheter 1L chez Sobey's ou Zehrs ou cette escroquerie de chaîne qui s'appelle Farah Foods. Il est également possible de trouver des cretons, substance essentielle à mon existence, dans certains Sobey's mais pas tous (particulièrement, pas dans celui le plus proche de chez moi). Malheureusement, on peut seulement acheter des cretons Olymel, qui sont immangeables. La gelée de pomme est également inexistante dans les rayons de supermarchés locaux. Vais-je dépérir à me nourrir en Ontario? Peut-être, mais j'espère survivre les deux prochains mois, assez longtemps pour faire le plein de tourtière (la
vraie), de pâtés à la viande et de foie gras à Noël... Je pourrais subsister avec l'effroyable bouffe des machines distributrices si ce n'était pas si cher non plus. Les étudiants sont vraiement pécuniairement exploités par ici.
Je finis là-dessus pour l'instant. Une fois que j'aurai mes meubles demain, je devrai penser à avoir internet à la maison. C'est chiant d'avoir à venir à mon bureau à chaque fois.
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I imagine I should write a short autobiography for those who might not remember it. (There will be less parentheses than the French version, and less register changes.)
Why is this blog called "
Un bleuet loin du fjord" (a blueberry far from the fjord)? Well, first, I'm from the Saguenay region (I do not recognize the city bearing that name, and technically I was born in Quebec City but that doesn't count). Second, after a childhood (and adolescence) in Chicoutimi and my cégep in Jonquière (50 minutes bus rides, twice a day), I moved to Montreal to learn English at McGill. But primarily to study math there, then change my vocation to statistics for my master's and PhD (omitted is my 2 months stay in Toulouse, read the longer omission in the French version if you're interested). (Note: I often use very long parentheses instead of actual sentences; it's part of my horrible style). All this to say that, though my thesis defense will come later, I am now in Waterloo, Ontario to do a postdoc (this state of research in Limbo in between the PhD and an actual professor's job).
For those who haven't caught on,
bleuet (blueberry) refers to an inhabitant of the Saguenay (or of the Lac-Saint-Jean if that was my case) and the fjord refers to the Saguenay fjord (which is obvious to a
bleuet).
I've now been in Waterloo for almost two weeks. I have an apartment that's not yet furnished and I've realized a few things since I got here (this is my fourth and longest visit to Canada so far). First
dépanneurs don't exist in Ontario. They have convenience stores that aren't very convenient (to paraphrase Homer Simpson) because they are far from anything (something I discovered back when I visited that huge hole called Hamilton) and because they don't sell beer. Now I know I only drink beer socially but still, I find this uncivilized. The LCBO (Ontario's equivalent to the SAQ) is nice but also far, and filled with stupid kids wanting booze late Saturday afternoon (something you don't see at the
Régie because kids in Québec go to the dep to buy cheap "beer" like Carling and Wildcat (pronounced "willed cat"), if those brands still exist). And the Beer Stores are far from university too (I have yet to go inside one of those Soviet Russian-like booze dispensers).
Other food related remarks: dairy products are pricey in Ontario. It is in fact, cheaper to buy two 500 mL bottles of milk at the glorified "Burnside Bistro" on the third floor of the MC building (UW loves acronyms) than to buy a 1L bottle of milk at Sobey's or Zehrs or that gouger's chain called "Farah Foods". It is actually possible to find
cretons, a substance I require to survive, in certain Sobey's, but not all of them (in particular, not at the one closest to my apt). Unfortunately, the only available cretons are of the Olymel (equivalently, Sobey's home) brand and they have horrible taste. Apple jelly also seems to be inexistent in local supermarkets. Will I starve in Ontario? Perhaps, but I hope to survive the next two months, long enough to fill on tourtière (the
one true kind), pâtés à la viande (what Montrealers
mistakenly call tourtière) and
foie gras during the Christmas vacation... I would survive on the unhealthy food from vending machines here if it wasn't so expensive (and I thought 1.25 candy bars were way overpriced at McGill). Students really are monetarily exploited here.
I'll stop here for now. Once I have some furniture tomorrow I'll have to look into getting internet at home. It's a pain to have to come to my office every time.
Labels: cretons, McGill, Montreal, Toulouse, tourtiere, Waterloo