Un bleuet loin du fjord

Thursday, August 21, 2008

Adieu Waterloo...

(English below)

Bon, j'aurai pas le temps de bloguer ma rétrospective avant de partir, à cause qu'on quitte Waterloo demain pour de bon. On déménage du côté québécois de la rivière Outaouais, alors je n'écrirai rien du tout jusqu'à ce que Vidéotron nous rebranche le précieux câble internet et tout. Sur ce, bonsoir et bonne nuit.

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OK, I won't have time to post a retrospective of my life in Waterloo because we're leaving tomorrow for good (well, I might be back for a few visits, I still have collaborative work with my supervisor to do). We're moving to the Quebec side of the Ottawa river (though I'll work on the Ontario side, like most people in Gatineau...), and I won't be able to post until Vidéotron sets up the precious internet connection in our new home. I gotta go finish packing, so good evening and good night.

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Tuesday, August 19, 2008

Fatiqué!

(English below)

(Oui, le titre est intentionnel). Mon temps à Waterloo (l'équivalent canadien de St. Paul ou Minneapolis aux É-U, faudrait vérifier...) s'achève, et j'ai fini mes corrections (pas moins de 100 examens et 28 projets de 14 pages et plus). Malgré le fait qu'on a déjà la maison et qu'elle est en train de se faire peinturer par d'autres, déménager, c'est fatiguant en petit péché (surtout quand tu te tapes 100 examens de corrections et un aller-retour Waterloo-Montréal-Gatineau en même temps). Au moins on a eu le temps de s'acheter des bleuets enrobés de chocolat noir des Pères Trappistes de Mistassini (ah, c'est une recherche populaire sur mon blogue ces temps-ci, ils ont coûté 12,95$ la boîte à la chocolaterie belge de la gare à Montréal, d'autres zozons cherchent des "bleuets de l'Île d'Orléans", faut-tu être épais...). Anyway, j'ai hâte d'être installé. D'ici-là, faut se ramasser un peu et vider le frigidaire. La question existentielle: devrais-je boire le cidre de glace avant de partir ou non?

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I am fucking tired. My time in Waterloo (the canadian equivalent to either St. Paul or Minneapolis in the U.S., I'm not sure which, I should check) is almost over and I'm done marking all the bloody exams and projects in the class I was teaching. Despite the fact that we already have the house and it is being painted by others, moving is freaking exhausting (especially when you mark 100 exams and do a return trip Waterloo-Montréal-Gatineau within the same week). At least we had the time to buy the precious (dark) chocolate covered (fresh wild) blueberries made by Trappist monks in Mistassini, not their Lulu knockoffs you'll only see sold in the Saguenay. But they were $12.95 a box in a belgian chocolate shop at the Montreal train station (no, I don't know where to find those in Toronto, or how much they cost there, yeah, chocolate covered blueberries are a popular google search that leads to my blog right now). Anyway, I can't wait to be settled in the Gatineau(/Ottawa), but in the meantime we have to clean and pack up here. The 100 dollar question: should we drink the bottle of ice cider before leaving or bring it to the new house?

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Tuesday, August 05, 2008

Le désert

(English below)

J'ai pas grand chose à dire depuis un boutte. J'ai un billet sur mon voyage dans la capitale fédérale à la fin mai que je n'ai pas touché depuis des lunes. J'ai manqué la Sainte-Anne parce que je refuse d'acheter ce qu'ils appellent des blueberries ici. Mais je suis occupé en câlice ces temps-ci. J'écrirai bien quelque chose avant de quitter Waterloo, après ce sera les chroniques d'un bleuet en Outaouais...

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I know I haven't written much in a while. I've got this post on my May trip to Ottawa I haven't touched in ages (like a PhD thesis I guess), and, like my brother, I missed the feast (I guess) of Saint Anne because I refuse to buy what they call "blueberries" here (I call them bastardberries). But I'm extremely busy lately. I will write something before we leave Waterloo (ah the memories...), then after that it'll be the chronicles of a bleuet in Ottawa (damn, it doesn't rhyme in English)...

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Wednesday, March 14, 2007

Remarques aléatoires

(English below)

Norm est venu faire un tour trop rapide mardi dernier, devenant ainsi notre premier pote à venir nous visiter dans les fins fonds de l'Ontario. J'espère qu'il ne sera pas le dernier.

La neige qu'on avait fond très rapidement depuis deux jours (ça part vite en crisse en Ontario), ce qui libère enfin le "croissant" Glenelm, rue que l'on doit emprunter pour se rendre à notre stationnement. Voyez-vous, non seulement les rares "grattes" (il y en a 15, apparemment, pour couvrir tout Waterloo, la plupart sont des pick ups ordinaires avec une gratte ajoutée à l'avant), ne passent pas dans cette rue, les résidants du coin ne déneigent pas non plus leurs entrées et parquent leurs chars des deux bords de la rue pas plus déblayée. On parle ici d'une longue courbe étroite, et les chars Ontariens sont en général plus gros que ceux du Québec (ce qui implique la relation inverse pour la taille des quéquettes entre les deux populations).

Côté acéricole, je n'ai pu m'empêcher d'acheter du beurre d'érable (trop cher) au marché de St-Jacobs. Mais ce qui m'ennuie c'est pas seulement le prix, mais le format. Les contenants en plastique style un peu margarine, ils connaissent pas ça. Et les cannes (boîtes de conserve) de sirop de 540 mL ils en ont pas non plus. Décidément, faudra faire le plein de produits de l'érable à Pâques (on revient à la mère patrie, c'est-à-dire au Québec, pas en Angleterre, le temps d'aller chercher et d'installer les pneus d'été du Rav4).

Ah oui, j'irai pas travailler à Baltimore l'automne prochain. Ça me dérange pas, mais ça m'aurait pas déranger de faire un tour.

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Norm came for too short a visit last week, and thus became our first pal to see our humble abode. Hopefully he won't be the last. Hint-hint. You know that Waterloo is the place in Canada for math, engineering and computer science (gotta say something positive to attract people, though understandably, math, CS and engineering are by their nature repulsive. Stil, come on, this ain't Hamilton).

The snow we had (I'd like to say "little", but there's been more than what I've seen in Montreal over the years, mostly because there's actual snow removal in Montreal) has been melting extra fast in the last two days. While this marks the end of the shortest dead season ever (I sure ain't calling it winter), it also means Glenelm Crescent will feel like a street again rather than an extension of our parking lot. You see, the Waterloo's proud fleet of 15 plows (glorified pick up trucks) doesn't pass on that street, and the local residents are too fucking lazy to clear their own driveways, so they'd just park on both side of this long narrow, just as unplowed curve. And Ontarian cars are on average much larger than Quebec cars (grosse corvette... well, you know how it goes).

On the maple front, I couldn't help but I had to buy some maple butter (for foreigners randomly landing on this blog: it's syrup boiled further, stirred and cooled, not butter and maple syrup mixed together) at the St-Jacobs market (we'd try other ones if we could wake up early enough, those places actually get packed quickly). I know, it's too expensive, but there's also the format issue. They don't have the plastic, sort of margarine-style tubs. Or the actual cans (cylindrical, 540mL) of syrup. I know I complained about this earlier, but we'll have to stock up on maple products when we come back to Quebec for Easter (as we need to get the summer tires for the Rav4).

I should mention I ain't going to work in Baltimore next fall. I'm not surprised or disappointed, but I wouldn't have minded going for a little visit.

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Tuesday, December 05, 2006

Toujours dehors.

(I know, I am not getting readers by doing this, but the English version comes second, like most of the time, I'm too lazy to try a two columns blog like brem used to have)

Une semaine après avoir été évincé de mon bureau, les peintres n'ont toujours pas fini de mettre du bleu sur les murs... Étant encore privé d'un terminal (et d'une imprimante), je voulais m'installer un VPN (Virtual Private Network, si je ne m'abuse) ou quelque chose du genre pour avoir accès aux revues et journaux scientifiques par le réseau de l'université. J'avais déjà envoyé un courriel à la personne qui s'occupe du réseau de la faculté de math la semaine dernière à ce sujet, mais je n'ai eu aucune réponse.

Mon superviseur m'a expliqué que c'est parce que il n'y a pas assez de monde qui s'occupe des nombreux réseaux informatiques et qu'ils sont inondés de courriels en tout genre, alors il vaut mieux aller directement parler à la personne qui s'occupe supposément de tout ça. Ce que je fis. Sauf que la madame à son bureau n'est pas très conviviale et me dit de voir l'autre zozon du bureau en face, qui est occupé à dire à une étudiante que son portable est tellement compromis par des virus qu'il lui faudra probablement réinstaller Windows (ainsi qu'un nouvel anti-virus et d'autres logiciels de protection comme Spybot, Adaware, etc). Quinze minutes plus tard, je demande si j'ai besoin de compte pour un VPN (parce qu'il faut faire des pirouettes pour chaque serveur auquel on veut avoir accès), il explique que faut simplement utiliser le proxy sur le site la bibliothèque, mais pour ça il faut utiliser le numéro sur la Watcard (leur espèce de carte étudiant autrement facultative). Donc je suis allé ensuite obtenir ce morceau de plastique avec ma photo dessus, mais maintenant il me faudra activer le code-barres à la bibliothèque (endroit que je n'ai point encore visité, parce que c'est tellement plus simple d'aller sur JSTOR ou MathSciNet pour trouver des articles)... Je pense que je vais tout simplement installer le VPN de McGill en Windows en attendant, je l'ai mis en Linux mais j'ai tenté de m'en servir à UW, et ça n'a pas marché. Je ne suis pas sûr si c'est à cause de la connexion sans fil, qui n'est pas merveilleuse à UW.

Tout ceci me surprend beaucoup de la part de l'université qui est supposément la meilleure en informatique au Canada. Entre les réseaux Unix désuets (à interface archaïque aussi), des terminaux au lieu de véritables ordinateurs dans certains bureaux (comme le mien, qui est en rénovation depuis plus d'une semaine), des débats Mac vs PC (la faculté veut se diminuer la proportion de Mac dans le réseau, à juste titre, mais il y a plusieurs mécontents), une organisation déconnectée de nombreux réseaux sans système central mais tous gérés par une seule administration minuscule, menant à un manque total de soutien aux très nombreux utilisateurs, on se demande comment ce fait-il qu'il y ait de l'argent pour repeinturer les murs. J'étais dans le béton et le beige à McGill, ça m'aurait pas fait un pli d'être dans le beige encore ici, si j'avais accès à un système informatique qui fonctionne avec un personnel de soutien compétent. Ils ont des tonnes de programme coopératifs ici, me semble que ça devrait pas être dur d'engager quelques étudiants en info pour s'occuper des ordis bonyenne!. Ridicule...

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A week after being thrown out of my office, the painters are still busy putting some touches of blue on the walls... Since I've been deprived of a terminal (and consequently the department's printers, I'll need to use them soon if I want my train tickets!), I've been meaning to get a VPN installed, or something similar, in order to access journals through the University (as one can't read JASA without an account). I had already sent an email last week to the sysadmin or computer person who's in charge of those things (like getting an account to access the department's servers in the first place), but I never got a reply.

My supervisor explained to me that they are terribly understaffed in that department and that because they get gigatons (ok, gigabytes) of email, they don't bother to respond, it's better to go and talk to them in person. This is much different from what I was used to at McGill, I could just drop by the sysadmin or send him an email, and anything would be taken care of within the hour usually... So I went to the said person, who was somewhat surly pointing me out to the guy at the next desk who would know about VPN or other similar shit. That guy was busy explaining to some student that her laptop was so infected with viruses and spyware that she'd have to reinstall windows (I guess that's what keeping them so busy, clueless people with problems that arise from careless internet surfing...). Fifteen minutes later, I finally ask and he tells me it's all explained on the library website how to use the proxy thing they have, but I need the number from the barcode of my Watcard (which I never bothered getting because it was described as superfluous in my Welcoming Package, unless I wanted to get coke from the machines and I was out of coinage, but those are way overpriced anyway). So I went to get a Watcard in the basement of the Student Life Center (took a little bit of looking around before finding that little place). And now to get the barcode activated I have to go the library (wherever that is, I never went there because it's so much easier and convenient to get articles through JSTOR and MathSciNet). I think I'll just install the McGill VPN on Windows for now. I did it in Linux last week but it didn't work, though I'm not sure if it's because of the wireless connection (which can be annoying to set up in Linux, and the wireless access at UW is quite sucky).

I find all this quite surprising from a university that is supposedly the best in the country when it comes to computer science. We've got obsolete Unix networks (with archaic interface), very little Linux if any (at least in the department), terminals rather than full fledged computers in a number of offices (such as mine, though as mentioned it's still being renovated), debates over phasing out the numerous Macs in favor of PCs (which makes sense, but apparently angers a number of people), and a disorganised set of separate networks that are somehow under a central administration with a miniscule overwhelmed staff, leading to a serious (almost complete) lack of support for users. In the meantime, there is money and manpower being spent repainting the walls. I was in a concrete and beige environment at McGill, I had an ancient desk and until last summer the chair I had had lost all foam in its seat since time immemorial. I could have lived in a beige office here and wouldn't have complained, if I had access to a decent network run by a friendly support staff. They have tons of coop programs here, I don't see how hard it would be to hire enough students to take care of their freaking computer network. As it is now, it's a complete joke.

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Tuesday, November 28, 2006

Évincé!

(English version follows, because I say so)

Quelle ne fut pas ma surprise d'arriver dans un bureau ressemblant à un chantier de construction. Apparemment la rénovation se fait cette semaine alors je n'ai pas de bureau. On ne m'a pas informé non plus pour cause de rumeurs et mésinformations... Qu'importe, je suis temporairement logé dans un bureau de visiteur (dont je n'ai pas la clé, la secrétaire doit m'ouvrir à chaque fois) où j'ai crissé trois de mes quatre briques sur la probabilité et les statistiques (pardon, en français, les probabilités et la statistique, fouille-moi pourquoi) là temporairement.

Du bon côté, mon horaire se concrétise. Je rencontre mon superviseur régulièrement et j'ai enfin de nouveaux projets. Et je vais socialiser un peu plus avec tout ça. Par ailleurs, j'ai vu une ancienne copine de McGill pour la première fois en 6 ans et demi. Elle était de la même année que moi et est venue à Waterloo depuis. Elle faisait une présentation aujourd'hui dans le département de math appliqués, première de trois présentations requises en vue d'obtenir son doctorat. Apparemment, il y a plus d'obstacles à franchir à l'Université de Waterloo qu'à McGill pour obtenir un bout de papier déclarant qu'on peut officiellement appeler quelqu'un "docteur". De mon côté, il ne me reste qu'à défendre, dans moins de trois semaines déjà... Tout ça pour dire qu'elle m'a demandé comment je trouvais Waterloo. Ma réponse fut: "Euh...", qui semble-t-il était sa réponse aussi la première fois qu'elle est venue ici. On se revoit jeudi, histoire de prendre des nouvelles et se remémorer quelques souvenirs, à la "grad house", que je pourrai ensuite comparer à Thomson House de McGill, où j'ai eu l'occasion de prendre quelques bières. (Oui, je suis un buveur de bière social, et je suis très fier de l'AÉUM pour avoir lâché son contrat avec Molson et s'être associé aux brasseries MacAuslan et Boréale, ce qui fait qu'il y a de la vraie bonne bière à McGill).

Avec tout ça, il me reste seulement 2 semaines ici avant de retourner à Montréal (va falloir acheter mes billets de train bientôt). Ça me donne hâte à Noël, mais la température ne convient pas à cette anticipation. Maudit novembre pas de neige...

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Well, it was a surprise today to arrive at my office and see a construction site (well, not quite). Apparently, the promised renovations are to be done this week, so I am technically evicted from my office for now. I was not informed of this due to some weird rumours and miscommunications. In the meantime, I get to use a visitor's office (that is, an office set up for visiting faculty), but I don't have the key or terminal access there, hence I get to use only my laptop and have to ask the secretary to let me in each time. There, I dropped 3 of my 4 stats books I salvaged from the wreck of my regular office (the fourth one has been in my backpack since last week).

On to better news, I am finally getting into some sort of actual schedule. I have meetings set up regularly with my supervisor and brand new projects. And I'll get to socialize more as well. Incidentally, I saw a classmate from my undergrad days at McGill, for the first time in 6.5 years. She was giving a seminar today, the first of 3 presentations she needs to do among the requirements for her PhD completion. Apparently, there are more hurdles at UW than at McGill to get a piece of paper officially declaring that people can call you "doctor". She asked me what I thought of Waterloo. My answer was "Uh...", which was also her answer the first time she came here when she started her grad studies. We'll go to the grad house on campus this Thursday to talk and reminisce on the good ol' days of SUMS. And I'll get to see how this historical farm house compares to my alma mater's Thomson House. I don't know if it'll involve beer, but Thomson House has a lot of good stuff, so it'll be tough to beat. Yeah, I only drink beer socially (plus I've been dry for over a month, because the LCBO is far without a car, which gives me another reason to make or renew friendships...).

I'll be back in Montreal in 15 days, though I have to buy my train tickets first. I can't wait for the Xmas holidays, but the temperature outside does not match my mood of anticipation. Stupid snowless November...

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Monday, October 16, 2006

L'état de la situation

(English version below)

J'imagine que je devrais faire une courte autobiographie pour les "ceusses" qui s'en rappellent pas. (NB: Je mélange les registres naturellement. À cause? Autrement ça risquerait de sonner artificiel, du moins de mon point de vue.)

Pourquoi ce blogue s'appelle-t-il "Un bleuet loin du fjord"? Primo, je viens du Saguenay (OK, techniquement je suis né à Québec, mais j'y ai vécu moins de deux mois). Secundo, après mon enfance (et adolescence) à Chicoutimi et un cégep à Jonquière (50 minutes de bus, deux fois par jour), j'ai foutu le camp à Montréal pour apprendre l'anglais à McGill. Mais surtout pour y apprendre les math, et ensuite me réorienter vers les statistiques, pardon, la statistique, à la maîtrise et au doctorat (j'omets mon séjour à Toulouse loin de ma blonde pour une tentative de DEA qui a pris (prise?) fin dès que je me suis rendu compte que les franças sont des probabilistes et des mathématiciens hors pairs, mais côté statistique, mettons que leur philosophie ne me plait guère, sans parler de leur bureaucratie digne des Douze travaux d'Astérix et de leur système universitaire bizarre... anyway, fin de "l'omission"). (Autre note: j'ai tendence à faire de longue parenthèses au lieu de faire des phrases séparés: ça fait partie de mon horrible style). Tout ça pour dire que, défense de thèse point faite encore, je suis maintenant à Waterloo en Ontario pour un post-doc (cet état de recherche dans les Limbes entre les études doctorales et le poste de professeur).

Pour ceux qui n'ont pas encore catché: bleuet dans le titre (dans le sens d'airelle à feuilles étroites, et non pas myrtille, au cas où un Européen quelque peu inculte en botanique et en français québécois lirait ceci) réfère à un Saguenéen (ou un Jeannois, si j'en étais un), et le fjord réfère au fjord du Saguenay (une évidence pour un bleuet).

Cela dit, je suis maintenant à Waterloo depuis presque deux semaines. J'ai un appart pas encore meublé et j'ai fait quelques réalisations depuis mon arrivée (en tant que quatrième et plus long séjour en Ontario). D'abord, les dépanneurs en Ontario ça n'existe pas. Ils ont des convenience stores qui ne sont pas "convenient" parce qu'ils sont loin (ce que je savais déjà depuis mon voyge dans ce trou béant qui s'appelle Hamilton) et parce qu'on n'y trouve pas de bière. Je sais, je ne suis pas un grand buveur de bière (je n'en bois que socialement), mais quand même, je trouve ça peu civilisé. Ensuite, la LCBO (l'équivalent Ontarien de la SAQ), c'est bien mais c'est loin, et le samedi après-midi ça fourmille de flos qui veulent se saoûler (ce que l'on ne voit pas à la SAQ parce que les flos vont au dépanneur s'acheter de la "bière" cheap genre Carling ou Wildcat, si ces marques existent encore). Et les "beer store" sont loin de l'université aussi.

Autre remarque côté ripaille: les produits laitiers sont chers en Ontario. Le beurre, le lait (particulièrement en format de 1L ou 2L), c'est pas donné. En fait, c'est moins cher acheter deux 500 mL de lait 2% dans ce "Burnside bistro" glorifié du troisième étage de MC (l'université de Waterloo adore les acronymes) que d'acheter 1L chez Sobey's ou Zehrs ou cette escroquerie de chaîne qui s'appelle Farah Foods. Il est également possible de trouver des cretons, substance essentielle à mon existence, dans certains Sobey's mais pas tous (particulièrement, pas dans celui le plus proche de chez moi). Malheureusement, on peut seulement acheter des cretons Olymel, qui sont immangeables. La gelée de pomme est également inexistante dans les rayons de supermarchés locaux. Vais-je dépérir à me nourrir en Ontario? Peut-être, mais j'espère survivre les deux prochains mois, assez longtemps pour faire le plein de tourtière (la vraie), de pâtés à la viande et de foie gras à Noël... Je pourrais subsister avec l'effroyable bouffe des machines distributrices si ce n'était pas si cher non plus. Les étudiants sont vraiement pécuniairement exploités par ici.

Je finis là-dessus pour l'instant. Une fois que j'aurai mes meubles demain, je devrai penser à avoir internet à la maison. C'est chiant d'avoir à venir à mon bureau à chaque fois.

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I imagine I should write a short autobiography for those who might not remember it. (There will be less parentheses than the French version, and less register changes.)

Why is this blog called "Un bleuet loin du fjord" (a blueberry far from the fjord)? Well, first, I'm from the Saguenay region (I do not recognize the city bearing that name, and technically I was born in Quebec City but that doesn't count). Second, after a childhood (and adolescence) in Chicoutimi and my cégep in Jonquière (50 minutes bus rides, twice a day), I moved to Montreal to learn English at McGill. But primarily to study math there, then change my vocation to statistics for my master's and PhD (omitted is my 2 months stay in Toulouse, read the longer omission in the French version if you're interested). (Note: I often use very long parentheses instead of actual sentences; it's part of my horrible style). All this to say that, though my thesis defense will come later, I am now in Waterloo, Ontario to do a postdoc (this state of research in Limbo in between the PhD and an actual professor's job).

For those who haven't caught on, bleuet (blueberry) refers to an inhabitant of the Saguenay (or of the Lac-Saint-Jean if that was my case) and the fjord refers to the Saguenay fjord (which is obvious to a bleuet).

I've now been in Waterloo for almost two weeks. I have an apartment that's not yet furnished and I've realized a few things since I got here (this is my fourth and longest visit to Canada so far). First dépanneurs don't exist in Ontario. They have convenience stores that aren't very convenient (to paraphrase Homer Simpson) because they are far from anything (something I discovered back when I visited that huge hole called Hamilton) and because they don't sell beer. Now I know I only drink beer socially but still, I find this uncivilized. The LCBO (Ontario's equivalent to the SAQ) is nice but also far, and filled with stupid kids wanting booze late Saturday afternoon (something you don't see at the Régie because kids in Québec go to the dep to buy cheap "beer" like Carling and Wildcat (pronounced "willed cat"), if those brands still exist). And the Beer Stores are far from university too (I have yet to go inside one of those Soviet Russian-like booze dispensers).

Other food related remarks: dairy products are pricey in Ontario. It is in fact, cheaper to buy two 500 mL bottles of milk at the glorified "Burnside Bistro" on the third floor of the MC building (UW loves acronyms) than to buy a 1L bottle of milk at Sobey's or Zehrs or that gouger's chain called "Farah Foods". It is actually possible to find cretons, a substance I require to survive, in certain Sobey's, but not all of them (in particular, not at the one closest to my apt). Unfortunately, the only available cretons are of the Olymel (equivalently, Sobey's home) brand and they have horrible taste. Apple jelly also seems to be inexistent in local supermarkets. Will I starve in Ontario? Perhaps, but I hope to survive the next two months, long enough to fill on tourtière (the one true kind), pâtés à la viande (what Montrealers mistakenly call tourtière) and foie gras during the Christmas vacation... I would survive on the unhealthy food from vending machines here if it wasn't so expensive (and I thought 1.25 candy bars were way overpriced at McGill). Students really are monetarily exploited here.

I'll stop here for now. Once I have some furniture tomorrow I'll have to look into getting internet at home. It's a pain to have to come to my office every time.

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