Un bleuet loin du fjord

Saturday, December 03, 2011

Portrait chinois - "Chinese portrait"

(English below)

Bon, mon frère m'a étiquetté dans une de ces chaînes de bloyes qui essaie d'avoir une croissance exponentielle. Juste pour le trip, j'oblige, mais j'ai l'impression que les ceusses que je vais inviter à faire de même ne le feront pas. Alors, tentative d'auto-description via des incongruités, ce que quelqu'un a appelé un portrait chinois.

Si j'étais:

1-Un titre de roman: la première chose qui m'est venu à l'esprit, fouille-moi pourquoi, c'est Le Cinquième cavalier. Après plus mûre réflection, je pencherais plutôt pour Perceval ou le Conte du Graal. C'est un des premiers romans qui soient et il est resté inachevé, ce qui a fait du Graal (ô que j'aime ce mot, il n'y a pas souvent de double a en français) cet éternel inatteignable, un puissant concept qui est resté imprégné dans la culture. Oui, d'autres auteurs ont fait des continuations et donné une fin à la quête, mais elles m'ont pas mal toutes laissé sur ma faim. Ma vie est une éternelle quête inachevée, avec plusieurs Graals entrevus, rêvés, imaginés, que je me dois de trouver ou de retrouver un jour. Je pense que ça me décrit mieux qu'une histoire de terrorisme et de bombe nucléaire cachée à New York pour libérer la Palestine.

2-Une créature mythologique: OK, je vais y aller avec un choix prévisible, mais je vais prendre le dragon. Pourquoi? Parce qu'il est omniprésent dans pratiquement toutes les cultures et a aussi ce caractère ambigü, il peut être associé à la nature, au bien comme au mal, et même à la neutralité. Qu'il s'appelle Smaug, ou Puff, qu'il soit le gentil mais farceur Dragon de Sinfest ou qu'il s'appelle Grougaloragran, tout le monde est fasciné les dragons. Dans la Bible, on dit que Dieu créa l'homme a son image, mais cela fait déjà quelques siècles que plusieurs pensent plutôt l'inverse. Dans les cultures est-asiatique comme en Chine, le dragon est justement un symbole d'un dieu tout-puissant, mais il est loin d'avoir l'apparence d'un homme. Peut-être que son apparence justement, est plus proche de la vraie nature de l'humain, une espèce de monstre incongru.

3-Un crime: outrage à un cadavre. Ça, ça sort de l'ordinaire et c'est tordu. J'ai toujours essayé d'être original (je n'y arrive pas tout le temps, comme en témoigne ma réponse #2, mais il est impossible d'être complètement original)

4-Une époque: la Renaissance du XIIe siècle, un temps d'effervescence intellectuelle qui n'a pas la prétension de la Renaissance et des Lumières, et qui reste méconnu.

5-Un manteau: un de ces manteaux d'hiver Chlorophylle garanti à vie, du temps qu'ils étaient fabriqués à Chicoutimi et non en Chine, relativement écolos et hyper-moderne en fibre recyclée.

6-Une scène: on parle d'une pièce de théâtre ou d'un endroit? J'irais avec une scène pastorale en automne. Mélange de nature avec juste assez de civilisation.

7-Un instrument de musique: le piano évidemment, le roi des instruments, pour l'étendue des notes et la possibilité d'en jouer plus que deux à la fois, et parce que c'est à la fois un instrument à cordes et à percussion. Avec un buste de Beethoven dessus, ça va de soi.

8-Un condiment: à une autre époque, j'aurais dit ketchup, j'en mettais sur tout. Maintenant, fierté nationale oblige, du sirop d'érable. C'est à la fois sucré et raffiné.

9-Une affiche publicitaire: oh que j'aimerais dire les affiches de Chez Jacob lingerie sur St-Denis à Montréal, un petit plaisir pour le regard sur le chemin de McGill du temps que j'habitais sur le Plateau et que j'avais abandonné le métro parce que je voulais faire de l'exercice et ne plus payer le plein prix pour la passe de transport en commun (la seule bonne chose que Gérald Tremblay a faite, instaurer un prix étudiant pour les 18-25 ans, rendu à 26, j'en avais les moyens, mais j'avais pas le coeur pour retourner au tarif régulier qui bien sûr avait augmenté significativement entre temps). Mais ce n'est pas vraiment moi ça. Je dirais plutôt un panneau vide sur un bord de route perdu. Une cicatrice dans le décor.

10-Un proverbe: Qui sème le vent récolte la tempête. J'adore la métaphore.

Bon, maintenant "taggons" futilement.

Devadar
Ms C
Veggie Carrie (même si je n'ai plus accès à ce blogue, semble-t-il)

Si vous étiez::
1-Un arachnide (notez le "n" dedans, je ne parle pas de pinotte)
2-Un état américain
3-Un établissement d'enseignement
4-Un des sept péchés capitaux
5-Une arme
6-Un jour férié
7-Une chanteuse pop
8-Une salle dans une maison
9-Un objet de science-fiction
10-Une religion

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Well, my older brother tagged me with one of those "chain blog" things that tries to grow exponentially. I have to answer ten "If I was..." "questions", subjects chosen by the tagger, and the tag three more people to do the same with subjects of my own. So here goes, my answers for my Chinese portrait.

If I was:

1- The title of a novel: The first thing that came to mind, for whatever reason, is The Fifth Horseman. It does sound sort of cool. But, thinking a bit more, a more appropriate title and novel would be Perceval, the Story of the Grail (though it doesn't sound as nice in English, and misses the "or" that makes the tale of the Grail the alternate title. It's of course, one of the first novels ever written, and the fact that it was never finished has been imprinted in the cultural psyche to make the Grail the unreachable goal concept. My life is an unfinished quest, filled with many Holy Grails seen, imagined or dreamed of that I must one day find or retrieve.

2- A mythological creature: OK, I'll go for the obvious choice, a dragon, because they're basically in all cultures and have been associated with both forces of nature, good, evil and even neutrality. Whether its name is Smaug, Puff, Grougaloragran or it's the mischievous but friendly Sinfest dragon, dragons have always fascinated pretty much everyone. In the Bible they say God created man in his image, though for a couple of centuries now, many have thought that it's the reverse that is true. Yet the Dragon is a symbol of an all-powerful god in many east Asian cultures, such as the Chinese one, yet in appearance it is not human at all, but perhaps it's much closer to the true human nature: some sort of twisted monster.

3-A crime: violation of a corpse. It's twisted and pretty rare. I try to be original (though I often fail).

4-A time period: the Renaissance of the 12th century, a period of intellectual and cultural effervescence that has none of the pretension and vanity of the later Renaissance or the Enlightenment.

5-A coat: one of does lifetime guaranteed Chlorophylle winter coats, back when they made them in Chicoutimi. Both somewhat green (as in environment friendly) and high-tech made of recycled fibers.

6-A scene: I'm not sure if that means like a theater scene, or just a place. I'll go with a pastoral scene in the fall. A nice mix of nature with just enough civilization.

7-A musical instrument: a piano obviously, the king of instruments, for its range and its capacity to play more than two notes at once, and the fact that is both a string and a percussion instrument. With a bust of Beethoven on top of course.

8-A condiment: back in the day, I might have said ketchup since I used to put it on everything (except breakfast and dessert). Now, national pride obliges, maple syrup, for it is both sweet and refined.

9-A billboard advertisement: I almost want to say one of those Jacob lingerie one on Saint-Denis in Montreal, a nice sight on my way to McGill back when I lived on the Plateau and didn't want to take the metro anymore (though I had the means, I no longer wanted to pay the full price for the pass; the only good thing mayor Gérald Tremblay ever did was make a 18-25 student pass, at 26 I didn't want to go back to regular fare, which had gone up a lot since I last paid that amount). But I'm not a lingerie model and wouldn't want to be look at with lust by hundreds of guys. So I'll pick an empty billboard on the side of an isolated country road. An eyesore in a otherwise nice scenic route.

10-A proverb: The early bird gets the worm. Yeah, it's completely different than the one I picked in French but the English version of that on just doesn't sound as nice ("You reap what you sow" is boring, while "Sow the wind, reap the whirlwind" still feels clumsier, doesn't have the connotation of "storm" as much). I'm not the biggest fan of robins (the early bird you'll see eating worms), but the imagery is better than the French version ("Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt", or "The world belongs to those who wake up early", which is quite presumptuous).

OK, I will futilely tag the following people (I know they practically never post anymore):

Devadar
Ms C
Veggie Carrie (I don't even have access to that one any more).

Here's your Chinese portrait assignment: what if you were...

1-An arachnide
2-A US state
3-A teaching institution
4-One of the seven mortal sins
5-A weapon
6-A bank holiday
7-A female pop singer
8-A room in the house
9-An object from science-fiction
10-A religion

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Friday, June 05, 2009

Hongcouver

(English below)
(很抱歉,没有中文版)

Je reviens d'une certaine conférence, de l'autre côté de ce grand (au sens propre, matière de superficie) pays qu'on appelle le Canada. J'ai enfin aperçu ses fameuses montagnes Rocheuses pour lesquelles 60% des Québecois ont voté "Non" au référendum de 1980. Il a fait beau et chaud, et je dois dire que Vancouver est une maudite belle ville. Il faudra que j'y retourne avec ma blonde un de ces quatre, faires les touristes, parce que je n'ai pas rapporté grand chose du coin. V'là des photos, prises avec mon cellulaire dont je n'ai pas hâte de recevoir la facture...





Vu qu'aujourd'hui, c'est l'anniversaire d'un certain rebelle inconnu et couillu qui s'est planté devant une ligne de chars d'assaut, j'aurais dû prendre en photo la réplique de la statue de la déesse de la démocratie qu'il y a sur le campus de UBC. 'scusez. À la place, une photo prise par quelqu'un d'autre, volée sur Wikipedia:



Ah oui, pour les aventures sur le canal Rideau gelé (le canal, pas moi), ce sera pour une autre fois...

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So I just came back yesterday from a conference on the other side of this big country called Canada. The weather was beautiful but a little too hot in the last days, and I really should go back later with my better half (who'll be my *gasp* wife by then) because Vancouver is a beautiful city, but slightly further from the Rockies than I was expecting. I only took a handful of shitty pictures (with my cellphone, can't wait to see the roaming charges...), the best are above.

Today also happens to be the twentieth anniversary of the day after the Tiananmen Square massacre, thus the day when a certain unknown rebel with balls of steel adamantium stood in front a a line of tanks. Since I already posted a "borrowed" picture of the replica of the statue of the Goddess of Democracy that's on UBC campus, I'll put this "new" picture of Tank Man, which I also stole:



This blog is probably now blocked by Chinese censors. Sorry to all my blog followers in the Middle Kingdom, who will never read this apology and are condemned to never know about my adventures on the Rideau Canal, just like the rest of the readers of this blog...

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Monday, February 11, 2008

BYOB Weekend in Toronto

(En anglais d'abord cette semaine, juste à cause d'un calembour)

Since it was Chinese New Year, we had to visit my better half's cousins in Toronto again, but not by train this time, we just took the car. It was BYOB: Bring Your Own Bed, because of recent renovations the extra beds in the basement were gone, including the one with fake snakeskin cover, so we had to bring our inflatable queen-size mattress.

Saturday was the usual, go shopping in Toronto's Eaton Center then walk to Chinatown then Kensington. The Eaton Center was surprisingly not busy, perhaps because of the weather outside (a mix of snow and rain; slush, water and ice sidewalks). Still, lamenting actual winter weather, we braved the elements and made it to Kensington, and see if the fancy cheese shops had some Premier Cru Gruyère. The bigger place (Globo or Global Cheese) was too busy at first, so, being thirsty, we went for a smoothie around the corner. Then we tried the smaller cheese shop, turns out their stocks weren't very varied. Then we went back to the bigger place, waited forever, and, while they also did not have Premier Cru Gruyère (or Emmental, like Vicenzo's), we managed to get another strong aged one, and Philippe 1er Camembert (it's not as good as Charles VII, but it was $4.99 a little wheel, a bargain). I got to give that place credit for having Perron cheddar too (didn't buy any though). We dropped by a little bakery there and bought a handful of scones for our hosts (not an impressive place: even Le Petit Fromentier de Fabien's better than that).

We had supper at a restaurant in some stripmall-like place lost in the Gormenghast-like city. As usual, the place was crowded and busy, but at least I didn't have to worry about sea-food (I love not being the only one with allergies).

On Sunday, after struggling with the frozen doors on the Rav4 (the locks are a real pain when the temperature drops sharply), we went shopping at Market Village and Pacific Mall. Those are Chinese malls in Markham (I think), a swallowed suburb/extension of Toronto. That means it's practically impossible to park (we had a couple of spots "stolen", so to speak, before getting lucky). Market Village is just like a normal mall, except the shops and the customers are Chinese (I was the only white person in sight). Pacific Mall, on the other hand, is essentially a giant hangar filled with tiny shops, small cubes with room for maybe one merchant and 2 customers (or 6 tiny Hong Kong people), all put into blocks separated by a rectangular grid of narrow, packed corridors. A small but noticeable portion of the customers are actually not chinese in this one. After a few judicious purchases, we were on our way back to Waterloo. I think the 401 wasn't too crazy this time. Probably because it was "wickedly cold" (the radio's words, not mine), which means -12 plus windchill to -24C (perfectly normal temperature in Chicoutimi around this time of year).

So that was our weekend. Ah yes, after some thought, I don't think I need to thank anyone at JHU.

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À cause du nouvel an chinois, fallait faire un tour à Toronto visiter les cousins de ma blonde, en char cette fois-ci parce que le train ça revient plus cher quand il n'y a pas de grève au CN... Anyway, l'itinéraire du samedi était sensiblement le même que l'an dernier: un tour au Centre Eaton de Toronto (pardon, Eaton Centre, c'est in English) suivi d'une marche jusqu'à Kensington. L'Eaton Centre était surprenamment désert (bien qu'assez achalandé pour donner une crise cardiaque aux vendeuses de Levi's à St-Jacobs), probablement à cause du temps de cul qu'il faisait dehors (température oscillant autour du point de congélation, précipitations passant de la neige à la pluie et l'inverse). Malgré la météo, on a quand même marché dans la sloche, l'eau et la glace, en passant par l'un des milliards de Chinatown de Toronto, jusqu'aux marchands de fromages à Kensington (il y en a deux, au moins), on cherchait du gruyère Premier Cru (vieilli en grottes). Le premier magasin étant trop chaotique, on est allé prendre une pause dans un café boire un smoothie au kiwi (trop de sucre, pas assez de kiwi), puis on a visité l'autre magasin fromager, plus petit et moins équippé que le premier. En fait, l'étalage était pauvre en fromage goûteux. Faqu'on est retourné de l'autre bord et on a fait la file. Surprise, surprise, pas de gruyère Premier Cru là non plus (c'est pas la fromagerie Hamel ou celle du marché Atwater), mais au moins ils en avaient une autre sorte vieillie peut-être pas en grotte, mais assez pour donner un goût très prononcé. On a aussi acheté du Camembert Philippe 1er, qui est moins bon que le Charles VII mais il était en spécial à 4.99$. Ensuite on est passé par une petite boulangerie de rien du tout (qui ne vaut même pas le Petit fromentier de Fabien, ce hippie hirsute qui met des arachides dans ses gâteaux et nie cet impardonnable méfait) acheté quelques scones pour nos hôtes.

On est ensuite allé souper avec nos hôtes dans un restaurant chinois, quelque part dans un recoin perdu de ce Gormenghast sans muraille qui s'appelle la Ville Reine. On est arrivé sans réservation, mais dix minutes avant que ce ne soit trop plein pour faire la file pendant plus que quelques minutes. Repas copieux comme toujours, et sans fruit de mers en plus (j'adore ne pas être le seul avec des allergies).

Le dimanche, après avoir déglacé le char et ses portes coincées par le changement brusque de température (qui avait baissé de quinze degrés en une nuit), on s'est rendu jusqu'à Markham (banlieue absorbée ou extension de Toronto) magasiner dans le Market Village et Pacific Mall, deux gros mails chinois locaux. Les Chinois n'étant pas chrétiens en général, donc encore moins pratiquants que la moyenne des ours chrétiens de nom seulement, le jour du Seigneur n'est pas un obstacle à envahir le dédale de stationnement autour de ces centres d'achats. Se trouver une place s'avère plus compliqué que de résoudre un casse-tête... chinois. Market Village est comme un centre d'achats ordinaire, sauf que les magasins et les clients sont chinois (j'étais visiblement, ironiquement, le seul membre d'une majorité invisible (l'inverse d'une minorité visible)). Le Pacific Mall par contre, est un énorme hangar rempli de minuscules petits magasins cubiques (il y a de la place pour un marchand et deux clients, ou 6 personnes venant de Hong Kong ou Singapour), formant des blocs rectangulaires séparés par des couloirs étroits et bourrés de monde (mais il y a une minorité appréciable de clients non-chinois). Après quelques achats judicieux, on a crissé notre camp vers Waterloo. La 401 était relativement fluide, probablement parce le temps était "injustement" (traduction de wickedly fournie par google...) froid (c'est la radio qui a utilisé le mot "wickedly", "wicked", que google est incapable de traduire, a plutôt le sens de tordu, pervers, méchant). Ce méchant froid était de -12, -24 degrés Celsius avec le facteur éolien, pas le moindrement sous les normales en février d'un point de vue Chicoutimien.

Ben, c'était ça notre fin de semaine. Ah oui, après considération, je ne dois probablement rien du tout à qui que ce soit à Johns Hopkins. Et pour les nostalgiques de l'Oeil Noir, j'ai trouvé ce super site. Avec ça, il ne vous manquera que la boîte "Accessoires du Maître" pour revivre les aventures de votre enfance.

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Wednesday, February 06, 2008

Encore de la neige

(English below)

Aujourd'hui, on a eu droit à la énième bordée de neige considérable du pas-d'hiver ontarien. Pas-d'hiver parce qu'il fait 26 degrés dans l'appartement, même avec la fenêtre ouverte au complet. Pas-d'hiver parce que j'ai vu une mouche dehors s'accrocher au moustiquaire, en pleine tempête de neige du 1er février, donc j'ose pas ouvrir la porte patio pour rafraîchir cette température tropicale à l'intérieur. Pas-d'hiver aussi parce que la dernière bordée de vendredi avait pratiquement complètement disparu hier matin (malgré la neige, on reste pas mal au-dessus des normales). Ici, la neige vient et part vite en maudit. Ça pourrait jusqu'à un certain point excuser les retard en matière de technologie de déneigement. Cela dit, ça n'excuse pas le fait suivant: dans le ROC, ce qui inclut l'Ontario, 70% du monde n'a pas de pneus d'hiver, mais des pneus 4-saisons. Or, il se trouve que même dans le pas-d'hiver ontarien, les pneus d'hiver sont plus efficaces que les 4-saisons. Ce qui prouve scientifiquement que les conducteurs du ROC sont, en général, des épais. Le zozon essayant de monter dans l'entrée en pente douce de l'autre côté de la rue en est un exemple. Il y a peut-être 5 centimètres de neige au sol (une gratte, enfin un pickup avec une petite gratte devant, a déjà déblayé), mais le char, en bas de la côte, à plat, ne peut pas avancer. Il recule pour se donner un élan mais reste pogné là à rouler dans le beurre. Il recule encore un peu et reste collé à un pied derrière ça position initiale. J'ai pas osé regarder ce spectacle pathétique plus longtemps.

J'ai dû finir ma deuxième livre de cretons (les trois autres sont toujours gelées) aujourd'hui en prenant une double ration parce que demain c'est le Nouvel And chinois, l'année du rat en l'occurance, et qu'on doit manger toute la viande dans la maison (excepté ce qu'on a dans le congélateur parce que 3 livres de cretons et de l'orignal, tu manges pas ça en une soirée à deux). Demain ça sera végétarien, mais on a du pain en masse (merci machine à pain de Black & Decker, notre dessert ce soir, c'est du pain au chocolat, mais maudit que les batteurs sont puissants: ils pulvérisent olives, raisins secs, même les graines de tournesol, et font fondre les pépites de chocolats), et des fromages (achetés chez Vincenzo malheureusement, c'est plus cher et t'as un moins bon service qu'au marché de St-Jacobs).

J'attends toujours des nouvelles d'employeurs potentiels, mais au moins j'ai enfin un article qui sera publié dans une revue (journal?) de statistique de renom. J'ai cette drôle d'impression que je devrais remercier quelqu'un à Johns Hopkins... Anyway, je voulais fêter ça avec du cidre de glace et du foie gras, mais ça devra attendre un peu parce que ça ne se trouve pas facilement du foie gras ici. J'imagine qu'un coke pourrait faire l'affaire en attendant.

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So today we had our nth decent snowfall of the non-winter. Non-winter because it's freakishly hot (26 C) inside, even with the windows wide open. Non-winter because there was a fly outside clinging to the bugscreen in the February 1st snow storm. Non-winter also because that snow from last Friday was almost completely gone yesterday morning. But snow comes and disappears in no time here. Which sort of excuses the severe lack of modern snow removal equipment here. But it doesn't excuse the following fact: apparently 70% of all drivers in the Rest of Canada (i.e. everything except Québec) do not use winter tires but keep all-season tires on their cars. But, even in Ontario's non-winter conditions, winter tires outperform all-season tires on basically any road as soon as it gets below 5 C (above freezing point!). Which proves scientifically that the average ROC driver is insane (or an idiot).

Also, today is the last day before Chinese New Year, so we had to finish all the meat in the house and I had a double serving of cretons this morning. Of course, "all the meat" excludes the stuff in the freezer, because even with my girlfriend I can't eat 3 pounds of cretons and a pound or two of moose meat. But I imagine the Chinese government can't hunt us down for that... Anyway, tomorrow will be all vegetarian, which is OK because we have tons of cheese and bread, in the latter case thanks to our Black&Decker breadmaker (we made chocolate bread for dessert tonight, it's sort of cakey but not that sweet, needs butter). But damn are the beaters in that thing powerful. They will pulverize olives, raisins, even sunflower seeds, and they'll melt chocolate chips too.

I'm still awaiting news from two potential employers, but at least I will have something published in a major journal soon. I've got this funny feeling I should thank someone from Johns Hopkins for this, somehow. Anyway, I wanted to celebrate this with ice cider and foie gras, but it'll have to wait since foie gras is hard to find around here. Ice cider is impossible to find, because of the ice wine hegemony here (These silly Ontarians don't know what they're missing: ice cider is better, apple flavours are not overwhelmed by the extra sugar, and cheaper to boot), but we had brought a bottle back from Québec after the Christmas holidays. I guess in the meantime, I'll just celebrate by buying myself a coke or something.

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Monday, February 26, 2007

Escapade à Toronto.

(English below)

Comme promis, ma blonde et moi sommes allé à Toronto pour le nouvel an chinois. On a pris le train parce que Via-Rail offre le trajet Kitchener-Toronto à 17$ (plus taxe, i.e. la TPS seulement), donc aller-retour pour deux pour un $72.08 tout inclus. En arrivant à la gare de Kitchener, en taxi, je glisse sur de la glace, me tordant le dos un peu pour tomber sur ma main gauche et sauver mon cul. J'étais en train de mettre mes gants, mais ils se sont volatilisés entre ma chute et ma visite à la salle de bain pour laver ma main qui était semble-t-il intacte.

Pour ajouter à mon malheur, les employés de Via et/ou du CN donnent raison au grand-père de Miguelito*: le train sera en retard de 45 minutes. Et en plus il est plein, on se retrouve debouts entre Kitchener et Guelph (ce qui a pris 20 minutes de plus que prévu à cause d'un arrêt sans explication au milieu, histoire de signalisation et de grève probablement). Mais parce que ma blonde et moi sommes parmi les 4 ou 5 malchanceux sans siège, le responsable du service nous donne un coupon avec 100% de rabais pour un prochain aller n'importe où dans le corridor Québec-Windsor (valide durant les six prochains mois). L'année du cochon est supposément marquée par la chance...

On est arrivé à Toronto un peu avant minuit, fatigués, dans une gare désertée. Dans la rue il restait encore un vendeur de hot-dogs ouvert, servant sa manne phallique à des homme d'affaires en veston-cravate dehors à -10C. Le cousin de ma blonde est venu nous chercher quelques minutes plus tard, et a pris la route "panoramique" de nuit. Il n'y avait pas un chat dehors (ce ne serait pas le cas à Montréal à la même heure), parce qu'apparemment les Torontois (dans pratiquement la majorité des cas, des immigrants de contrées encore plus tropicales) hibernent durant le pas-d'hiver sud-ontarien.

Après avoir dormi la matinée de samedi (malgré les trains qui passent régulièrement à 10m de la maison des chers cousins de ma blonde), on est allé faire un tour pour magasiner en ville. On a pris le métro torontois, qui est plus gros et vient plus souvent que le métro montréalais (avec des noms de stations qui se traduiraient librement par "bine de bois" (Woodbine) ou "enflure de la bite" (Coxwell), histoire de pousser les sous-entendus de bas étage). Les stations sont plus uniformes (on parle de grosse briques lisses vert hôpital, parfois beige, ou un peu plus vert tendre pour la station "Saint-Patrick") et beaucoup plus austères (les métros plus fréquents et spatieux impliquent moins d'aire d'attente, c'est-à-dire qu'il y a moins d'espace entre les rails et le mur). Anyway, le centre Eaton de Toronto est bondé (je n'aimerais pas voir ça pendant les fêtes, ou pire, le 26 décembre; la petite vendeuse du Levi's de St-Jacobs qui trouvait que c'est beaucoup une douzaine de client dans son établissement un samedi après-midi aurait sûrement fait une crise d'apoplexie).
Après une couple d'heures dans le coin, je me suis trouvé des gants chez machin-chose-truc (Mark's quelque-chose), en t'é cas, L'Équipeur version originelle anglaise (il ne faut pas dire originale), pour 4.23$ taxes incluses.

On a erré au centre-ville de Toronto un peu plus longtemps, histoire de prendre une photo de leur hôtel de ville et de leur réplique du Seattle Space Needle (encore une fois, c'est plus gros probablement parce que les Torontois sont complexés en bas de la ceinture). Un chocolat chaud de chez Starbucks et un petit tour de tramway pour couronner la journée. On est rentré au bercail profiter d'un authentique festin du nouvel an chinois.



Dimanche, après un déjeuner quasi-traditionnel (oeufs et bacon de poulet, c'est tout ce qui restait à l'épicerie à minuit la veille, mais de l'authentique beurre d'érable du Québec, quoique vieux) on est allé faire un tour dans le "Greektown" (village grec, à ne pas confondre avec le village gai, bien que l'erreur soit humaine). On est aussi passé par "Honest" chose (je ne me rappelle plus le nom), un magasin général hyper kitsch perdu dans les années 70. De l'extérieur, c'était si clinquant que j'aurais espéré un bar de danseuses. C'est extrêment décevant de ce côté (mais pour les étudiants qui s'installent dans la Ville Reine, c'est incontournable). On a fait le tour des boutiques du coin, en achetant quelque bonbons dont des Junior Mints, ce genre de glosettes à la menthe que j'adorais quand j'étais jeune et qu'on allait au dépanneur à Arvida en visitant ma grand-mère. On n'en retrouve plus au Québec probablement parce que la compagnie américaine qui les fait semble se contrecrisser des normes canadiennes d'emballage bilingue. Malgré une certaine nostalgie de ma part, c'est pas une grosse perte. Il y a toujours deux ou trois menthes passées date dans le paquet et c'est pas du vrai chocolat. Les menthes Pep sont ordinaire aussi (ça aussi j'en ai mangé récemment). Anyway, pour en revenir à Toronto, on s'est arrêté dans un Coffee Time, ce qu'on croyait être un Starbucks du pauvre mais c'est plutôt un Tim Hortons du pauvre. Le petit chocolat chaud était vraiment petit, et les chiottes "réservées au clients" sont insalubres (la chaîne entière mériterait d'être fermer par l'État, on a fait semblant de pas se retiendre** jusqu'au Starbucks le plus proche). On a passé le reste de l'après-midi à magasiner encore (c'est le passe-temps préféré des touristes qui visitent Toronto, surtout quand tous les musées sont en rénovations en même temps).

Le train du retour est parti 40 minutes en retard parce que le train en provenance de Montréal (et non "à destination de Montréal" comme le disait le gars de Via qui devrait pratiquer son français plus souvent) était en retard, et à cause de problèmes de signalisation (grève au CN oblige) on a atteint Kitchener avec 70 minutes de retard, ce qui nous donne un rabais de 50% de la valeur de notre trajet (17$) pour un prochain voyage.

*les ceusses qui n'ont pas lu Mafalda sont des incultes. Les ceusses qui ne la catchent toujours pas peuvent me demander pourquoi cette allusion.
**extrait d'un des grands succès de Bruno Blanchet à La fin du monde est à 7 heures.

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As promised, my girlfriend and I went to the center of the universe for chinese new year. We took the train because it's really cheap ($72.08 including taxes for return tickets for two adults) and you don't have to deal with traffic. I slipped on ice as we arrived at the train station, while I saved my ass by landing on my hand, I somehow lost my gloves between this mishap and my immediate visit to the washroom to clean my somehow unscratched hand. As this wasn't enough of a bad start for the weekend, the train was about 45 minutes late. Because it's also the beginning of reading week at Uwaterloo, the train was packed and we couldn't get a seat until the next stop at Guelph (which took longer than usual because of an unexplained stop in between). But Via Rail cares about its clients (or image), we were compensated by getting a coupon for a free one-way trip anywhere in the Quebec-Windsor corridor valid for the next six month. Apparently, the year of the pig is marked with luck...

We arrived in Toronto exhausted around midnight. The station was deserted, as were the streets outside except for one hot-dog vendor still selling his phallic snacks to business men in suits outside in -10C temperatures. My girlfriend's cousin who picked us up took the scenic route home, pointing out that the ghost-town aspect of the neighbourhoods was due to the fact that Torontonians hibernate during Southern Ontario's non-winter.

We managed to sleep through the next morning despite the (Go and Via, each of which have had schedule troubles lately) trains that pass a few yards behind the backyard. We went shopping in the afternoon. We took the Toronto metro which is bigger and comes more often than the Montreal one (it also stops at stations such as Coxwell). The metro stations are on the other hand blander and more austere than their Montreal counterparts. It's all hospital green (alternatively, beige) bricks and there isn't a lot of room between the tracks and the wall in the waiting areas. Anyway, we went to the Toronto Eaton Center, and it was overflowing with shoppers. I wouldn't want to go there around the Xmas holidays (certainly not for Boxing Day), and it's quite a change from the local outlet malls (where a dozen clients at Levi's was considered "really busy" by the sales girl, she would undoubtedly have a heart attack if she worked at H&M in Tronna). Though we spent a couple of hours there, the only thing we bought was a new pair of gloves for myself, at the anglo L'Équipeur.

We wandered around downtown for a while afterwards, talking a few pictures, including one of the Toronto cheap knock-off of the Seattle Space Needle (which happens to be bigger, probably to compensate for Torontonian's inadequacy below the belt). We sampled some hot cocoa at Starbucks (another thing originally from Seattle) then took a tramway/subway (they don't call it the metro) ride back to the my gf's cousins place. Then we enjoyed an authentic Chinese New Year feast (pictured above). Now I want Chinese New Year donuts :(.

Sunday began with a traditional breakfast (almost, it was eggs and chicken bacon, because that's all that was left at the grocery store around midnight on Saturday, but there was authentic maple butter from Quebec at the table, though it was a bit old). We then proceeded to visit Greektown (where the street signs are reminescent of my old math course notes). We also went around some Spadina neighbourhood around a extra kitsch shop called "Honest" something or other (I can't remember the name). It's so tacky on the front that one would be hoping it's a strip club. Unfortunately it isn't: it's a Wal-mart like general store caught in the 70's (which makes it an essential stop for students moving to T.O.). We visited some more of the local shops, but all we bought was a loaf of bread and some candy (including Junior Mints, stuff I haven't had in 20 years). We stopped by a Coffee Time, which we thought was a poor man's Starbucks but it turns out it's a poor man's Tim Hortons. The small hot chocolate was really tiny, and the washrooms "reserved for customers" should have been featured here (Warning, for the sake of your sanity and digestive tract, don't click that link). Needless to say, it was back to Starbucks for us. We spent the rest of the afternoon shopping some more at the Eaton Center (shopping the only local professional sport, particularly for tourists, especially since that all the museums are renovating simultaneously).

We left Toronto late, as the trip back was also riddled with delays (because of the CN strike, can't blame VIA for that), which means more discounts (though much smaller, half of 17$ essentially). Finally, the one Concordia student in the train perfectly fitted Timmy's perception of that school. Sorry for the lack of Mafalda references.

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Wednesday, December 06, 2006

Ah bin tabouère.

(Another random post)

Apparemment, un de mes élèves a blogué l'été dernier sur le cours que je donnais. Malheureusement pour les ceusses qui ne me connaissent pas, je ne publierai pas le lien (histoire d'éthique ou quelque chose du genre). De toute façon, c'est en chinois, alors je ne le comprends pas non plus. Mais un message que j'avais mis temporairement sur ma page web qui n'existe plus depuis a été immortalisé dans ce blog pour la postérité.

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Apparently, one of my student from last summer blogged about the class I taught. Unfortunately for those who are reading this blog but don't know me, I won't post a link to it (to avoid raising ethics issues or something like that). Anyway it's in chinese so I can't read it myself. But one of the temporary messages I had put on the course webpage (that I have since destroyed, in part because the page was readily available to anyone, unlike course pages on that shitty WebCT system McGill uses, WebCT Vista being too much of a pain for me to learn) is now kept on that blog for posterity. I'll have to get someone to translate the blog entries relating to my class for me though...

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