Un bleuet loin du fjord

Thursday, November 30, 2006

Corned beef + Mayonnaise???

(Despite the seemingly English title, as per Bill 101, the French version comes first)

Ah, que de nouvelles et d'anecdotes on apprend en dînant avec quelqu'un qu'on a pas vu depuis 6 ans et demi (qui s'est mariée depuis, à un gars qui n'est pas le même que le chum qu'elle avait à la fin de son bacc, ce qui n'est pas vraiment surprenant). Comme dans le très célèbre film Pulp Fiction, on a discuté des petites différences (Montréal-Waterloo, bien entendu). Je devrais me compter chanceux de trouver baguettes et un choix minable de fromages à l'épicerie, parce que, parait-il, ça n'existait pas ici il y a deux ans. Pas plus que le caramel Grenache, qui se vend maintenant ici, mais seulement en petit format (comme les cretons Bilopage aussi, mais dans ce cas, comme je l'ai déjà remarqué, se retrouvent sur les tablettes possiblement seulement durant la version commerciale étendue de l'Avent). La bouffe à la "maison graduée" est prévisible, j'ai pris un sandwich au corned-beef, espèce de jambon de boeuf sans goût notable, qui, sur son pain de seigle style éponge chimique marbrée deux couleurs, aurait dû au moins être assaisonné de moutarde. Malheureusement l'art culinaire est une science occulte en ce coin de pays, alors au lieu de la moutarde il y avait un condiment qui est bon parce que ça goûte rien. On était à l'eau alors toute comparaison houblonnière se fera une autre fois.

Ah oui, ma sonnerie unique de téléphone (la toune de Altered Beast, version abrégée, jouée au violon par Ms C), a été qualifiée de cute. Et la caissière à la "maison graduée" ne savait pas que le Saguenay est au Québec. Comme si tous ceux qui parlent français viennent de France... *soupir*. Après ça faut pas se demander pourquoi il y a du monde qui ne comprenne pas le principe de nation. Et, même si je ne devrais pas pouvoir faire telle inférence bayésienne, à moins qu'on m'ait menti, il est probable que ma thèse se soit ramassée dans une université plus prestigieuse que je ne l'aurais cru.

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Ah, so much news and anecdotes to discuss with someone one hasn't seen in six and a half years (well, minus that brief encounter two days ago, after that presentation). Now hopefully someone won't get angry at this, but said person got married last year, to someone who wasn't the guy that used to be her boyfriend back in 2000. That relationships change isn't surprising. Then again, another person I know waited 8 years in a relationship before getting married, but I digress... Like in the cult film Pulp Fiction, we discussed the little differences (between Montreal and Waterloo). For example, I should be happy to find baguettes and even a mediocre choice of actual cheeses at the grocery store, as two years ago, this was impossible. Grenache caramel-spread was also inexistent until recently, but is now available, though only in small format (just like Bilopage cretons, which I've mentioned before, but I still suspect those are on the shelves for the time limited to the extended commercial interpretation of Advent).

Food at the grad house was predictable. I had corned beef (this is some kind of tasteless beef ham) on rye (two colour marbled chemical sponge substance emulating slices of bread). This sandwich should have been seasoned with mustard, but the culinary arts being some sort of unknown science around here, the condiment in its place was a substance which is good because it doesn't have any taste. As we were drinking Waterloo's very hard water, any hops-related comparison (with Thomson House's array of Griffon, Boréale, Newcastle, Guinness, etc) will have to wait for another time.

Ah yes, the unique ring of my cell phone (the Altered Beast theme, abridged and played by Ms C on a violin) was deemed to be cute. And the cashier at the Graduate House didn't know that the Saguenay is in Québec. As if everyone who speaks French comes from France... *sigh*. I guess one shouldn't be surprised why so many Canadians don't understand the concept of nation. And, for no particular reason, Harvard and Johns Hopkins are prestigious universities. Or so I'm told.

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Tuesday, November 28, 2006

Évincé!

(English version follows, because I say so)

Quelle ne fut pas ma surprise d'arriver dans un bureau ressemblant à un chantier de construction. Apparemment la rénovation se fait cette semaine alors je n'ai pas de bureau. On ne m'a pas informé non plus pour cause de rumeurs et mésinformations... Qu'importe, je suis temporairement logé dans un bureau de visiteur (dont je n'ai pas la clé, la secrétaire doit m'ouvrir à chaque fois) où j'ai crissé trois de mes quatre briques sur la probabilité et les statistiques (pardon, en français, les probabilités et la statistique, fouille-moi pourquoi) là temporairement.

Du bon côté, mon horaire se concrétise. Je rencontre mon superviseur régulièrement et j'ai enfin de nouveaux projets. Et je vais socialiser un peu plus avec tout ça. Par ailleurs, j'ai vu une ancienne copine de McGill pour la première fois en 6 ans et demi. Elle était de la même année que moi et est venue à Waterloo depuis. Elle faisait une présentation aujourd'hui dans le département de math appliqués, première de trois présentations requises en vue d'obtenir son doctorat. Apparemment, il y a plus d'obstacles à franchir à l'Université de Waterloo qu'à McGill pour obtenir un bout de papier déclarant qu'on peut officiellement appeler quelqu'un "docteur". De mon côté, il ne me reste qu'à défendre, dans moins de trois semaines déjà... Tout ça pour dire qu'elle m'a demandé comment je trouvais Waterloo. Ma réponse fut: "Euh...", qui semble-t-il était sa réponse aussi la première fois qu'elle est venue ici. On se revoit jeudi, histoire de prendre des nouvelles et se remémorer quelques souvenirs, à la "grad house", que je pourrai ensuite comparer à Thomson House de McGill, où j'ai eu l'occasion de prendre quelques bières. (Oui, je suis un buveur de bière social, et je suis très fier de l'AÉUM pour avoir lâché son contrat avec Molson et s'être associé aux brasseries MacAuslan et Boréale, ce qui fait qu'il y a de la vraie bonne bière à McGill).

Avec tout ça, il me reste seulement 2 semaines ici avant de retourner à Montréal (va falloir acheter mes billets de train bientôt). Ça me donne hâte à Noël, mais la température ne convient pas à cette anticipation. Maudit novembre pas de neige...

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Well, it was a surprise today to arrive at my office and see a construction site (well, not quite). Apparently, the promised renovations are to be done this week, so I am technically evicted from my office for now. I was not informed of this due to some weird rumours and miscommunications. In the meantime, I get to use a visitor's office (that is, an office set up for visiting faculty), but I don't have the key or terminal access there, hence I get to use only my laptop and have to ask the secretary to let me in each time. There, I dropped 3 of my 4 stats books I salvaged from the wreck of my regular office (the fourth one has been in my backpack since last week).

On to better news, I am finally getting into some sort of actual schedule. I have meetings set up regularly with my supervisor and brand new projects. And I'll get to socialize more as well. Incidentally, I saw a classmate from my undergrad days at McGill, for the first time in 6.5 years. She was giving a seminar today, the first of 3 presentations she needs to do among the requirements for her PhD completion. Apparently, there are more hurdles at UW than at McGill to get a piece of paper officially declaring that people can call you "doctor". She asked me what I thought of Waterloo. My answer was "Uh...", which was also her answer the first time she came here when she started her grad studies. We'll go to the grad house on campus this Thursday to talk and reminisce on the good ol' days of SUMS. And I'll get to see how this historical farm house compares to my alma mater's Thomson House. I don't know if it'll involve beer, but Thomson House has a lot of good stuff, so it'll be tough to beat. Yeah, I only drink beer socially (plus I've been dry for over a month, because the LCBO is far without a car, which gives me another reason to make or renew friendships...).

I'll be back in Montreal in 15 days, though I have to buy my train tickets first. I can't wait for the Xmas holidays, but the temperature outside does not match my mood of anticipation. Stupid snowless November...

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Wednesday, November 22, 2006

Surprise!

(Despite the fact that the title could be read in English, the English version is below)

Mes voeux ont été exhaussés. En faisant mon marché aujourd'hui, dans cet ordinaire Sobeys du coin (coin Weber et Northfield, pour être exact), j'ai trouvé, pour la première fois d'ailleurs, ceci:



Des cretons, Bilopage en plus! Bon, il est vrai qu'il y a aussi des cretons au Sobeys sur Bridgeport, mais c'est à au moins 50 minutes de marche. D'autant plus qu'on parle dans ce cas de cretons Olymel, qui sont immangeables. Comment ce fait-il que subitement je trouve enfin de la vraie bouffe ici? Est-ce que par ce que Noël approche, les épiciers mettent plus d'aliments "traditionnels" sur leurs étagères? C'est possible, qui sait? Anyway, malgré le petit format de 150 grammes et le prix exorbitant de 2.99$, je ne pouvais laisser passer cette occasion de me nourir un peu.

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My prayers have been answered! While buying groceries at the local Sobeys, I found the container pictured above. Cretons (of the Bilopage brand, possibly the best widely available kind since the demise of the Quatre-Étoiles brand, which I still miss to this day)! I know there are cretons at the Bridgeport Sobeys, but those are of the crummy Olymel brand, plus it's at least a 50 minutes walk just to get there. How come I finally find some real food here? Is it because Christmas is coming and grocery stores fill their aisles with more "traditional" food? Possibly, who knows? Anyway, despite the small portion and high price (three bucks for 150g, even the somewhat pricey Première Moisson cretons are cheaper), I couldn't pass the chance to get some real food.

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Sunday, November 19, 2006

Je boycotte Pepsi...

(English below)

J'ai décidé d'éviter les produits de Pepsi autant que possible. Étant donné que la compagnie possède énormément de marques et de contrats avec restos et autres business, il est pratiquement impossible de ne rien acheter du tout. Pourquoi? Parce que Pepsico a acheté Multisodas (ça fait déjà au moins 5 ans), et depuis a décidé de tuer le Saguenay Dry. Cet affront est impardonnable.

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I decided to avoid Pepsi products as much as possible. I say as much as possible because the company owns an enormous amount of brands and subsidiaries and has contracts with numerous restaurants and others businesses (such as Udam, and look where that got them), it is practically impossible to not buy anything from them at all. Why am I doing this? Because Pepsico bought Multisodas (proud sponsor of my old music school recitals, BTW) more than five years ago already, and this year decided to kill Saguenay Dry (OK, since I couldn't find a decent English link, I just put whichever one rightfully asserted its superiority over Canada Dry). This crime is unforgivable.

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Friday, November 17, 2006

À cause que j'ai faim... parlons de la tourtière

(The arcane secrets of the mythical Kingdom of Saguenay are revealed in English below)

Une de mes obsessions en ces terres perdues du fin fond de l'Ontario, c'est la bouffe, ou plutôt, le manque de bouffe. Il n'y a pas grand choix à l'épicerie, et le peu de choix n'est pas particulièment appétissant. Par conséquent, je rêve d'un vrai repas. D'ailleurs, la première chose que je vais faire dès que je retourne à Montréal c'est de m'acheter du vrai pain et des cretons (probablement chez Première Moisson, sinon au Fromentier). Et du foie gras (pour accompagner le cidre de glace pour célébrer mon doctorat, en présumant que ma défense sera couronnée de succès).

Mais le repas que j'anticipe le plus, conséquence d'être un bleuet expatrié, et je sais que j'en aurai pendant les fêtes, c'est un repas de tourtière. La vrae (notez le manque de "i" intentionnel). Évidemment, je ne parle pas des pâtés à la viande montréalais. Ça aussi, on en mange au Saguenay-Lac-Saint-Jean, à Noël à côté de la dinde (d'ailleurs, il n'y a pas de tourtière au réveillon, qui est strictement réservé à la dinde et sa farce (qui doit absolument provenir de la boucherie Davis à Arvida) et aux pâtés à la viande, sans oublier les accompagnements de patate pilées, compote de pommes maison et ketchup Heinz, personnellement je ne suis pas un tripeux d'atocas, mais ils ont leur place là aussi)), et c'est très bon (sauf que ceux qu'on trouve à Montréal sont ordinaires au mieux, pour dire que les Montréalais ne comprennent rien, ni à la tourtière, ni aux pâtés à la viande). Je parle (du point de vue du reste quelque peu inculte de la province) de la tourtière dite du Lac-Saint-Jean (ou du Saguenay-Lac-Saint-Jean, ou du Saguenay, ou du Lac, parce que tout le monde sait de quel lac il s'agit, si quelqu'un dit qu'il vient du Lac, c'est pas du lac Memphrémagog...).

Contrairement à ce que les pauvres d'esprit pourraient croire, la tourtière "du Lac" n'est pas une variation sur les pâtés à la viande (que les épais osent appeler des "tourtières"). Sinon la tarte au sucre est une variation du pâté au saumon. La vrae tourtière, ça prends 5 livres de patates et 5 livres de viandes (incluant du gibier s.v.p., et de grâce, pas de poulet, torvice, c'est pas un pâté au poulet), le tout coupé en cubes d'un demi-pouce (nos aïeux n'étant pas fort sur le système métrique). Et de l'oignon (que j'en voie pas un légume essayer d'y mettre d'autres légumes, sauf pour assaisonner son bouillon de lièvre et/ou perdrix, d'une façon ou d'une autre, il ne devrait pas y avoir de morceaux de légumes autre que des petaques et de l'oignon dans la tourtière même). Et ça cuit longtemps, pour remplir la maison de l'arôme irrésistible du gibier cuisant lentement. Mais pourquoi conter tout ça? La recette se trouve ici, en détails. Ça peut nourrir une armée et ça ravive la nostalgie du bon vieux temps à coup sûr. D'ailleurs, je devrais bloguer nostalgie. Le présent est quelque peu ennuyeux.

PS: Pour être sûr que tout le monde sache comment faire une tourtière, j'ai mis le lien sur la page en permanence.

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One of my obsessions in these forsaken lands known as the province of Ontario is food. Or rather the lack of it. There ain't much choice at the grocery store, and that little amount of choice ain't appetizing. Consequently I dream of a real meal. In fact, the first thing I do when I come back to Montreal will be to buy real bread and cretons (probably at Première Moisson, possibly at le Fromentier). And foie gras (that one will have to be bought at the Fromentier), to go with the ice cider bottle I've been saving for a special occasion, such as to celebrate the succesful defense of my thesis (as I said before, I've been a very nice kid this year, the referees can check with Santa).

But the meal I anticipate the most, consequence of being an expat blueberry, is one of tourtière (it'll be the only time I italicize it). The only kind, that is the one true kind. I know I'll have some during the Holidays. I, of course, am not talking about pâtés à la viande (which Montrealers mistakenly call "tourtière"). In fact, we certainly have those in the Saguenay-Lac-Saint-Jean, to go next to the turkey and stuffing for the réveillon, and those are tasty (this does not apply to those you find in Montreal, proving that Montrealers know nothing about tourtière or pâté à la viande either). I should add that the Christmas réveillon does not feature tourtière (it's hard to fit both a turkey and tourtière in the same oven, besides, most people only have one such rôtisserie). I am talking about what the rest of the province knows as tourtière du Lac-Saint-Jean (aka tourtière du Saguenay-Lac-Saint-Jean, aka tourtière du Saguenay, or simply tourtière du Lac, everybody knows which lake we're talking about, when one says he's from "le Lac", it never means the Memphrémagog lake...).

Contrary to what the uncultured masses may believe, the tourtière "du Lac" is not a variation on the pâté à la viande (which silly people dare to call "tourtière"). Otherwise sugar pie is a variation of fish pie. Real tourtière contains 5 pounds of potatoes and 5 pounds of meat (including game, as in venison, not Trivial Pursuit or hockey, and for God's sake no chicken, this isn't chicken pot pie), all cut into cubes (of about half an inch in length, our ancestors not being fond of the metric system). And onions (and no other veggies, unless to make the hare/partridge broth, either way, there should be no pieces of veggies other than potatoes or onions in the actual tourtière). And it takes hours to cook, to fill the house with the irresistible aroma of venison cooking slowly. But why am I bothering explaining all this? The recipe is here, in detail. It can feed a small army, and always revives nostalgic memories of the good ol' days. I should probably blog about nostalgia. The present time is rather boring.

PS: To make sure everyone knows how to make a tourtière, I've put the link permanently among the sidebar links.

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Wednesday, November 15, 2006

Johns Hopkins University cares

(Pour varier un peu, la version française vient après cette fois-ci)

I admit I had almost forgotten. Back when I applied to half a dozen places (yeah, I'm both lucky and lazy) to get something to do after finishing my thesis, I sent an email to a particular professor at JHU, asking if there was a postdoc available there. Apparently she simply deleted it without reading it (being one of the biggest name in the field, she almost certainly gets lots of emails which are not worth her time). But the good thing is that she knows my supervisor and he had already sent her a letter of recommendation, leaving her and the departmental secretary quite puzzled at this apparently applicationless reference letter.

So the secretary wrote back to my supervisor, asking what this was all about, and informing him that, while no postdoc was available, they had just opened a faculty position for fall 2007, if I wanted to apply for that. So I did.

This is certainly the first application that I sent long before the deadline, so after JHU acknowledged they received it I didn't get any news . That was not surprising, after all, I only received a response from 2 out of 3 places where I had to physically mail an application, while most of the email submissions went completely ignored (except for Harvard, no postdoc available, and Waterloo, where I am now). That is until today. I got another email asking for more references now that they are in the process of reviewing all applications (I would not bother my other profs, or JHU, with letters of references that aren't needed). So I'm happy to see that Johns Hopkins University actually cares about job applicants. Plus the job description did not include the kind of BS that is common in so many places. One inevitably feels inadequate when reading something along the lines of "we're looking for mega geniuses, world leading researchers with lots of publication and extraordinary people and teaching skills" that even the dinkiest universities seem to be asking for. While Johns Hopkins is one of those places where such a job description would be justified, somehow they didn't need such pretentiousness, and I find this quite refreshing.

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Je dois admettre que j'avais presque oublié. Lorsque j'ai fait une demi-douzaine d'applications (OK, me semble que c'est un anglicisme, et je devrais dire "soumissions de candidatures" ou quelque chose du genre) pour avoir quelque chose à faire après que ma thèse soit remise (oui, je suis à la fois paresseux et mardeux en hostie), j'ai envoyé un courriel à quelqu'un travaillant à l'université Johns Hopkins (à Baltimore, au Maryland, États-Unis d'Amérique pour ceux qui ne le sauraient pas), pour savoir si il n'y avait pas de postdoc de libre dans son département. De toute évidence, la chercheuse (chercheure? professeure anyway, je pense (côté orthographe, évidemment que c'est une prof)) en question a tout simplement effacé mon courriel sans le lire (étant un des plus grands noms dans le domaine, elle reçoit sûrement des tonnes de courriels qui ne méritent pas d'être lus par sa personne). Mais du bon côté, elle connaît très bien mon superviseur, et il lui avait déjà envoyé une lettre de recommandation. Confuse par cette lettre sans candidature, elle répondit via la secrétaire de son département.

J'ai donc été informé qu'il n'y avait pas de postdoc de libre mais qu'ils avaient un poste de professeur pour l'automne 2007, si je voulais toujours faire application. Ce que je fis. C'est probablement l'unique application que je n'ai pas envoyé à la toute dernière minute, et après avoir reçu un accusé de réception par courriel (m'informant qu'on me contacterais s'ils avaient besoin d'autre chose), plus aucune nouvelle. Ceci n'est pas surprenant du tout, après tout, je n'ai reçu de signes de vie que de 2 des 3 endroits où il fallait envoyer une application sur papier par la poste, et que, côté électronique, je n'ai eu que seulement deux réponses (Harvard, aucun postdoc pour l'instant, et Waterloo, où je suis maintenant) sur cinq ou six applications. Jusqu'à aujourd'hui, où j'ai reçu un nouveau courriel me demandant d'envoyer 2 autres lettres de références, maintenant que JHU (abréviation pour Johns Hopkins U, U étant abréviation pour University, comme dans Bovine University) est en train d'examiner toutes les applications. Alors je suis content de voir que JHU considèrent tous leurs candidats (plusieurs université semblent penser que la plupart des candidats ne valent pas mieux que du poisson pourri). De plus, la description du poste ne comportait pas le genre de niaiseries prétentieuses qu'on voit presque partout ailleurs. Il semble que même la plus poche des universités n'aie de job que pour d'incroyables génies de la trempe d'Einstein, avec un dossier de publications plus épais que l'annuaire de Chine ainsi que des talents de communications hors du commun tout en étant en plus des enseignants et vulgarisateurs capables de faire comprendre les détails les plus pointus de la physique quantiques aux plus caves, paresseux et illettrés des attardés. C'est pas mal intimidant de lire ce genre de truc. OK, ça tombe moins dans l'hyperbole, mais qu'importe. Johns Hopkins est l'un de ces endroits où une demande pareille soit justifiable. Et pourtant ils sont assez humble pour ne pas en faire autant. C'est fort rafraîchissant à voir.

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Saturday, November 11, 2006

Critique de restos

(English version below, as usual)

Bon, j'ai promis une critique de restaurants depuis des lustres, alors tant qu'à y être, la voici, enfin.

Seoul Soul: (L'âme de Séoul, mais sous forme de jeu de mots encore plus poche que ceux de mes parties de donjon) Petit restaurant coréen-japonais quelque part dans University Plaza, cet ensemble de commerces à côté de l'université de Waterloo et pas vraiment plus loin de l'université Wilfrid-Laurier. J'ai essayé du porc bulgogee (ça faisait depuis juillet que ma blonde voulait mangé coréen, particulièrement que le seul restaurant coréen à Québec a fermé), et ma blonde a mangé du boeuf à la même façon. C'était très bon mais deux choses me font chier. Un l'ajout de "gratuités" de 15% à la facture. Est-ce que les étudiants de UW ne tippent pas? Peut-être, mais câlice, j'aime pas être forcé à payer quelque chose qui est laissé à la discrétion du client. Par ailleurs, est-ce que les impôts ontariens tiennent compte des pourboires (comme c'est le cas au Québec)? L'autre hic, c'est que la serveuse a apporté la facture directement après le mets principal, sans même demander si on voulait du dessert (ça m'aurait tenté peut-être).

East Side Mario's: Chaîne familiale/sport/chose, musique trop forte, vaiselle pas trop propre, portion trop grosse, service ordinaire. Je ne pense pas y retourner.

Pizza Nova: On est allé se chercher une pizza avec des ailes de poulets (style friture au lieu de BBQ) et on en a profité pour acheté des Jos Louis de Vachon moins chers qu'à l'épicerie. Cela dit, de la pizza ça reste de la pizza. C'est difficile d'en faire de la mauvaise et encore plus difficile d'en faire qui sorte de l'ordinaire.

Verses: Pour ma fête, et première journée de visite de mes parents (pour m'installer à Waterloo), on a fait une réservation dans un des rares restaurants français de la région de Kitchener-Waterloo, aussi un des plus chic (et donc très cher). Merveilleux décor aménagé dans une ancienne église (on a tous regretté de ne pas avoir apporté de caméra). Service attentif, du vestiaire à la table. Un peu trop d'ailleurs, la bonne femme, artificielle à plusieurs points de vue, s'occupant de savoir si tout allait bien un peut trop souvent. C'était aussi l'anniversaire d'un de nos serveurs apparemment, qui était un an plus jeune que moi. Foie gras en entrée et morceau de viande (médaillon de boeuf? filet? je ne sais plus, qu'importe) comme plat principal (saignant évidemment). Pas original mais fort bien, quoique pas donné. J'ai pris une assiette de fromage en dessert (avec chandelle dans le fromage de brebis Ontarien et Happy Birthday écrit en chocolat dans l'assiette). Sûrement un des meilleurs restaurants en ville, mais pas pour toutes les bourses. Je n'ai cependant pas encore eu de gâteau pour ma fête. Je veux un gâteau pour ma fête :(.

Boston Pizza: Autre grosse chaîne style familial. Pizza et viande. Ailes de poulet (englués de sauce, au lieu de l'avoir à part) plus pizza italienne pour quatre. Fort bien, ils pourraient mettre un peu moins de garniture sur la pizza: quand ça la moitié tombe en dehors du morceau et de chaque bouché, c'est que la pizza ne peut pas en soutenir autant. Et l'oignon rouge presque cru c'est bon mais faut pas en abuser non plus. Malheureusement, personne dans l'établissement n'avait le pittoresque accent de Bwawston.

Raintree Cafe:
Sympathique et charmant petit restaurant caché sur la rue King. Le meilleur endroit pour manger à Waterloo qu'on aie visité. Et de loin. Banquettes, décor coloré et menu style café avec des variations exotiques (père a adoré leur "smoke meat à leur façon", incluant choucroute dans le sandwich). Genre d'endroit qui marcherait très bien à Montréal. La serveuse en plus a remarqué l'accent de mes parents et à pris la peine de nous servir en français (appris à l'Île du Prince Édouard). Ça lui a mérité un extra pourboire. Mes parents y seraient retourné.

Sakura...:
Quel nom original. Sakura kiss? Sakura diaries? Sakura la chasseuse de carte? Sakura de Naruto? Sakura de Bleach... euh. Oops, pardon. Sakura Islands. Autre restaurant coréen-japonais. Mes parents ont mangé des machins plus standards style poulet teriyaki. Ms C et moi ont opté pour un plat pour deux, je ne sais plus si c'était "bulgogee" mais ça tenait plus de la "vraie" fondue chinoise, gros plat en fonte sur réchaud au gaz (pas si facile à faire marcher), légumes et viande dans un genre de soupe, accompagné de riz. Encore une fois, c'est très bon (j'aime bien la cuisine coréenne), encore une fois la facture arrive sans demander si on veut du dessert, mais au moins, vu la quantité de bouffe (le plat pour deux aurait suffit pour tout le monde), c'est évident qu'on n'en aurait pas mangé de toute façon. C'était frais d'ailleurs, faudrait qu'ils isolent mieux leurs fenêtres.

J'oubliais Harvey's dont la poutine a une sauce trop épaisse et foncée...

Toujours rien de neuf à part sauf que je devrais défendre ma thèse lundi, le 18 décembre à 10h15. Ce qui veut dire qu'on pourra m'appeler "Docteur" avant de dîner ce jour-là. Ils ne pourraient pas refuser un doctorat juste avant Noël, j'ai été très sage cette année.

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As promised, the restaurant reviews because there's nothing else to talk about.

Seoul Soul: The name is such a bland pun it's not even worthy of the lame puns of my D&D games. This is a small korean-japanese restaurant at University Plaza, that one blob of businesses right next to UW and a stone's throw away from Wilfrid-Laurier University. I had pork bulgogee (Ms C had been wanting korean food since July at least, the only korean restaurant in Quebec (city, you silly anglos) having closed recently), and my girlfriend had the same thing except with beef. It was good but there were two things that annoyed me. One is the 15% "gratuities" added to the bill. Is it because UW students don't tip? Possibly, but I really hate to be forced to pay something that should be left to the discretion of the client. Does the Ontario government taxes tips like the Quebec government? The other annoyance was the fact that the bill was brought in right after we had eaten the main course, without even asking whether we wanted to have dessert or not. I would have wanted some, so I was surprised by such expeditive service on a slow business night (there were at most 6 people eating there). They can shove their gratuities up their...

East Side Mario's: Some lousy family/sport/whatever restaurant chain with loud music, dirty utensils and plates and large but overpriced portions of ordinary food. I don't think I'll be going back.

Pizza Nova: We had take-out there. Pizza and chicken wings (of the deep fried kind). We got Vachon Jos Louis there as well (on special, cheaper than at the grocery store). That said, pizza is pizza. It's hard to screw up and it's really hard to make an out of the ordinary one.

Verses: For my birthday and first day of my parents' visit (they were helping me settle), we made reservations at Verses, one of the rare French restaurants of the Kitchener-Waterloo area, also one of the fanciest (hence it was really pricey). The place was really nice looking as it's built in what used to be a church. Unfortunately we don't have any pictures because everybody forgot to bring a camera. The service was really attentive. Too much in fact, that lady who took care of our coats kept checking in on how the meal was doing. It was too insistent and somewhat annoying. Apparently it was also the birthday of one of our waiters, who was a year younger than myself. I had foie gras as entrée (or appetizers, apparently in English "entrée" means main course, silly people) and some sort of beef thing (some piece of meat, I don't really care, as long as it's rare) as main course, (or "entrée", though that's like saying your driveway's your house...). Standard, unoriginal fare for this kind of restaurant but it was good (though quite expensive). I took a plate of cheese as dessert. I think they were all Ontarian, including a sheep one, with a candle on it, and Happy Birthday was written in melted chocolate on the plate. But I didn't have cake for my birthday. I want a cake for my birthday :(.

Boston Pizza: Another large family chain. Pizza and meat. We ordered BBQ Chicken wings covered with sauce (it's not in a seperate dish to dip in) and italian pizza (italian sausage, tons of veggies and parmesan). Tasty but could have had less stuff on it. When half the toppings fall from the pizza slice and each bite, it is obvious that the dough can't physically hold that much. Especially the red onions, which are tasty but would be better more cooked and in smaller quantity. Unfortunately, nobody at the place actually had the colourful Bwawston accent.

Raintree Cafe: This charming little place hidden on King street is the best restaurant in Waterloo (and without loss of generality, all of Ontario). By far. Colourful decor and cafe menu with a twist. Dad loved the "Reuben our way" smoked meat sandwich with sauerkraut. This kind of place would fit really well in Montreal. As a bonus, the waitress noticed my parents accent and proceeded to serve us in French (which she learned in PEI of all places)the whole evening. It earned her some extra tip. My parents would have returned there for supper on the extra day they stayed in town to finish setting up my apartment. But we convinced them otherwise and we introduced them to more exotic stuff. Which brings us to...

Sakura...: What an original name. What was it again. Sakura kiss? Sakura diaries? Cardcaptor Sakura? Sakura from Naruto? Sakura from Bleach... erh. Oops, sorry. Sakura Islands. I think. My parents went for familiar sounding dishes like teriyaki chicken (and forks). Ms C and I opted for a hot pot dish thing (Bulgogee something again?), much more traditional and tasty soup thing with lots of meat and veggies and noodles, accompanied with the traditional bowl of rice. Quite tasty (I like korean food) but once again the bill came without asking whether we wanted dessert, though in this case it was obvious we were full. The hot pot alone (meant for two) had enough to feed all four of us. The place was a bit chilly, they need to insulate their windows better.

Aside from this, nothing new except I am practically set to defend my thesis Monday, December 18th at 10:15. So you'll have to call me Doctor before lunch on that day. They can't fail me a week before Xmas, I've been very good this year...

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Friday, November 03, 2006

Heille, y neige dehors.

(English version below)

L'une des choses les plus surprenantes depuis mon arrivée à Waterloo, c'est que j'ai vu plus de neige d'octobre et de début novembre ici que durant les 9 années passées à Montréal (mettons 8, vue que j'étais à Toulouse en 2000). Malgré le fait d'être à 6 heures et demi de route direction sud-ouest, il semble y faire moins chaud à ce temps-ci de l'année. Peut-être que c'est anormal mais qu'importe, de toute façon, c'était surtout de la neige fondante, sinon des accumulations minime d'un centimètre ou deux qui disparaîssent dans le temps de le dire. Rien à voir avec la neige d'octobre qu'on peut recevoir à Chicoutimi (j'avais une photo de ça quelque part sur mon vieux portable mais elle semble ne pas avoir été transférée dans mon nouvel ordi).



Anyway, j'ai été réveillé ce matin par un son qui m'est familié à Montréal, celui d'un char parqué en parallèle qui essaye de se sortir de trois pouces de neige mais qui pèse trop fort s'a suce et roule dans le beurre (tout en créant un mince couche de glace sous les pneus en faisant fondre la neige par friction, pour aggraver le problème). Intrigué, j'ai regardé dehors. Ça ressemblait à la deuxième photo en bas. Un tout petit peu de neige, aucun verglas. Oui c'est un tantinet glissant, mais même avec des pneus d'été, torrieu, ça roule pareil. La plupart des autos allaient à la vitesse d'un escargot anémique et estropié. Il y avait même une traction avant qui collait le cotteur en essayant de descendre une pente d'un quart de degré sans toucher aux pédales ou mettre ses flashers. Ça va être beau en janvier...



Par ailleurs, l'autre jour il y avait ce banc de neige inexplicable à côté du stationnement du centre communautaire Albert McCormick, cette espèce d'aréna Johnny Gagnon avec une façade plus fancy.



Bon, j'ai promis une critique de restos, mais ça sera pour la prochaine fois. Ah oui, j'ai reçu des courriels au sujet de la soutenance de ma thèse. Le comité est pratiquement choisi, et je devrais défendre ma thèse la semaine avant Noël, si tout le monde s'entend pour la date. J'aurais préféré l'avoir la semaine d'avant, histoire de prolonger mes vacances, mais bon, rien n'est encore confirmé.

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Something surprising I've witnessed since my arrival in Waterloo is that I've seen more October and first week of November snow here than in my last 9 years in Montreal (well, 8 years, I was in Toulouse back in 2000). Despite being a 6.5 hours drive southwest, it appears to be chillier here around this time of year, though it might be just a fluke. Anyway, it's all wet snow except for rare minimal acculations of 1 or 2 centimeters that melt within hours at most. Nothing compared to the amount of white stuff we can get in Chicoutimi in October (I had a nice picture on my old computer from a few years ago, I guess I didn't transfer it, and I couldn't find the old email my father had sent, I probably deleted it).

So this morning I was awoken by a familiar sound (I hear it all the time in Montreal during the dead season): that of a parallel parked car stuck in 3 inches of snow, trying to get out but unable to move because the driver is too heavy on the accelerator, making the wheels spin on the thin ice created by friction. Intrigued, I looked outside to see what was happening. The scene looked like the second picture posted above: just a little dusting, no ice accumulation. Yeah, it's slightly slippery on summer tires, but it's no big deal. Yet most of the cars were moving at the pace of an anemic snail amputee. There even was one car, hugging the "cotteur" (it's a standard word of Saguenay French vocabulary, refering to that cement boundary between the street and non-asphalted land like sidewalks or private properties), using inertia to go down a quarter of a degree slope without using the accelerator, brake or turning on the flashers. It's going to be really nice in January...

Speaking of snow, the other day I took a picture of this inexplicable snow bank next to the Albert McCormick Community Center parking lot (see third picture from the top, I'd make a reference to the Johnny Gagnon arena, but none of the English readers of this blog except for Ms C would know what I'm talking about).

I know I promised Waterloo restaurants reviews last time but it'll have to wait until next time. Oh yeah, I also received emails with respect to my thesis defense. The committee is practically selected, and pending confirmations from everyone I should defend during the week before Christmas. I would've preferred the week prior to that one (it'd be an excuse to extend my vacation, I like Chicout in December), but nothing is set in stone yet so there's still room for hope.

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